Il a suffit d’une nuit. Une seule. Et le fragile équilibre de l’Echiquier a été réduit à l’état de cendres : Les Fourbes viennent de revendiquer leur indépendance. Du côté des Avides et des Belliqueux, c’est la panique totale ce matin, impossible de savoir exactement à quel point les dégâts sont graves, d'autant que certains Fourbes ont été surpris à faire usage de dons... Alors qu'Aquaworld et Trickyland sont sur le pied de guerre, Mazecity est en effervescence, organisant sa première élection afin d'élire son futur dirigeant.
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Sujet: Le spectre de la séparation. | Terminé. | Ven 30 Sep - 19:18
F E A T SVENSSON Erwin
Nous faisons tous des choix. Une infinités de choix. Ce n'est pas le genre de chose dont on peut dire qu'après celui-ci, ou celui-là, nous serons tranquille. Non, bien sûr que non. Un choix en entraînera toujours un autre et c'est cette infinité de choix qui mène à ce que nous sommes aujourd'hui. L'air était sec, les douces brises de l'été avait laissé peu à peu place aux vents griffant de l'automne. Dans les ruines, les bourrasques allaient et venaient aux grès de leurs désirs. Il n'y avait dans ce dédale aucun réel abri potentiel. C'était un endroit que la jeune fille appréciait tout particulièrement. Elle dont l'existence n'avait été que ruine jusqu'à son arrivée ici. Une bourrasque l'empêcha de prendre une bouffée d'air correctement. Elle suffoqua quelques secondes avant de pouvoir à nouveau respirer normalement. Elle aimait cette douce violence du vent. Celui qui faisait claquer ses cheveux autour de son visage, qui rendait son minuscule nez en trompette rouge. Oui, l'automne étai vraiment sa saison préférée.
D'un pas ferme, elle avançait à travers un chemin mal dégrossi, un chemin très peu emprunté, plein de mystère. Peut-être était-ce ça, le mystère, qui l'intriguait et la poussait toujours à venir ici. C'était un endroit où elle se sentait bien, où elle prenait le temps de se remettre en question, où elle revenait sur ses décisions. Oh bien sûr, elle n'était pas du genre à revenir en arrière, bien au contraire, sa fuite du domicile familial en était d'ailleurs une preuve concrète. Mais cela, c'était avant, c'était du passé. Comme elle le clamait haut et fort depuis des semaines, rien n'avait existé avant son entrée chez les Avides.
Plus calmement, elle grimpa sur les remparts des ruines, de là, elle avait une vue qui s'étendait assez loin, bien sûr, il restait tout de même mille et une cachette possible, mais nulle n'était aussi puissante que celle de l'ombre. Assise sur un muret de ruine qui aurait pu s'écrouler d'une minute à l'autre, elle rêvassait. Cela faisait longtemps, il lui semblait, qu'elle n'avait pas eu de moment à elle. Un sourire naquit sur ses lèvres alors qu'elle savourait un moment de plénitude. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, elle ne se sentait pas le moins du monde coupable de ce qu'elle avait fait pour obtenir satisfaction de la reine. Tuer cette ex-camarade de classe qui l'avait humiliée ne lui procurait rien de plus que l'indifférente. Un juste retour des choses ? Qui sait ? Sans doute pas, mais au moins, elle se sentait libre de son passé, libre du monde réel auquel elle ne voulait plus appartenir. Comment pouvait-on vouloir quitter l'Echiquier ? Elle ne comprenait pas.
Finalement, elle s'allongea pour observer le ciel, ses paupières se fermèrent et elle s'assoupit un long moment. Une bourrasque plus violente la réveilla. Heureusement d'ailleurs sinon, elle aurait pu finir en plus mauvais état. Déséquilibrée dans son pseudo-sommeil, elle avait juste eut le temps de se rattraper un bref instant avant de tomber sur le sol, sur ses pieds, presque comme si de rien était. Heureusement qu'elle avait toujours été plus ou moins agile. Son poignet la faisait quand même légèrement souffrir, sans doute un faux mouvement. Mais, elle n'eut pas le temps de s'en inquiété plus que ça, devant elle, une ombre apparut sur le mur qui lui faisait face, quelqu'un était là. Pas moyen qu'elle se fasse repérée, elle se fondit dans l'ombre avec son pouvoir pour guetter " l'envahisseur ".
Dernière édition par Sara Andersen le Jeu 6 Oct - 22:55, édité 1 fois
InvitéInvité
Sujet: Re: Le spectre de la séparation. | Terminé. | Ven 30 Sep - 20:40
Le spectre de la séparation
Veste noir par dessus un t-shirt blanc taché de pourpre, j’avançais, ne sachant ou aller je marchais rapidement, au gré du vent, mes pas rapides, irréguliers m'éloignait de ce que je venais de vivre. Bon sang je faisais tout ce qui était en mon pouvoir pour éviter les problèmes, à mes yeux ce monde n'était pas réel, rien ne l'était, tout ceci n'était qu'un cauchemar, un monde onirique ou la réalité semble vous rattraper plus rapidement que tout. Ici on ne pouvait échapper à rien, le destin semblait écrit à l'avance, nous devions simplement supporter notre quotidien, vivre du jour au lendemain, sans trop réfléchir. Penser conduit à la mort, si ce n'est pas la votre, ce sera celle d'une autre âme prisonnière de ce monde. Le fantôme de la culpabilité finira par vous rattraper tôt ou tard. De base vous n'étiez pas normal, la preuve, vous voilà retenu ici, mais une fois dans le jeu, tout devient pire. N'importe qui peut devenir votre ennemi, et parfois, votre plus grand adversaire se trouvera au fond de vous-même. Mais l'homme finit par s'habituer à tout comme on dit, ou presque, il s'isole, il essaye des thérapies qui lui sont propres. La mienne était celle de l'isolement, nul contact, personne, comme avant mon arrivé ici, la solitude guérit bien des choses chez moi. Une idée me traversa la tête, un endroit apparaissait propice pour me cacher, me couper tant bien que mal du chaos ambiant, les ruines. Le seul endroit qui me ressemble un peu. Détruits, abandonnés, des pierres qui s’effritent, un peu comme mon esprit et mon cœur ici.
Arrivé sur le lieu, hormis les bourrasques de vents, je n'avais guère d'autre compagnie, et cela pour mon plus grand plaisir. J'étais exténué, une respiration rapide, le rythme cardiaque accéléré, mais le calme ambiant m'apaisait lentement, mais surement. Je regardais mes habits, ensanglantés, c'était mon sang? Celui d'autrui? Allez savoir je ne sais pas, les chaussures crasseuses de boue, et le pantalon également un peu salit. Heureusement que je ne pouvais me regarder dans un reflet, je me serais fais vomir moi-même.
Observant autour de moi, rien. Tabula rasa, personne à l'horizon, me laissant tomber en arrière sur l'herbe, je ne sentais même pas la douleur au moment de l'impact. Mes pensées m’obsédaient plus que n'importe quelle douleur en ce moment, les souvenirs étaient flous, qu'est qui s'était passé? Je ne m'en souvenais plus, avais-je éliminé une personne? Ai-je fais du mal involontairement? Maintenant il était trop tard pour quoi que ce soit, peu importe ce qui se trouve derrière moi, il faut regarder de l'avant. Du moins c'était bien plus facile à dire qu'à faire. Mais voilà que quelque chose me gênait, je ne me sentais plus autant serein qu'avant. Me relevant pour me mettre dos à un muret tout en restant assis, mes yeux scrutaient le moindre mouvement, mes oreilles le moindre bruit. Mon imagination me jouait t-elle des tours avec la fatigue? Je me sentais observé, j'étais un peu parano, mais quelque chose clochait clairement par ici.
Sujet: Re: Le spectre de la séparation. | Terminé. | Ven 30 Sep - 22:20
F E A T SVENSSON Erwin
Le destin est un être bien capricieux. Au hasard d'un chemin, il vous fait tomber sur des personnes que vous ne vous attendiez pas à croiser et par un heureux hasard, ces personnes commencent à prendre une place dans votre coeur, une place de plus en plus grosse jusqu'à devenir même l'être que vous affectionnez le plus au monde. Et puis, le lendemain, ce connard de destin, il fait que des chemins se séparent, que ces personnes qui auraient tout fait pour continuer à se voir, doivent se séparer à cause d'un malheureux caprices. Oh bien sûr, ils peuvent tenter de lutter, mais que faire quand le destin et les choix amènent à la séparation ?
Cachée dans l'ombre, elle attendit patiemment. C'était si rare de croiser quelqu'un ici qu'elle ne c'était certainement pas attendue à ce qui allait suivre. Apparaissant l'angle de son petit coin, un homme. Un homme oui, mais pas n'importe lequel. Dans l'ombre, ces yeux s'écarquilèrent légèrement, elle se félicitait de savoir que personne ne pouvait la voir. Comment devait-elle réagir à présent ? Le jeune homme venait vers elle s'adossa contre le muret. Il semblait en avoir vécu de toutes les couleurs récemment et la jeune femme ne savait pas trop si elle devait rester planquée ou se montrer. Mais parfois quand nous sommes perdus et que nous cherchons quoi faire, il arrive que le subconscient fasse le boulot à notre place. Alors avant même qu'elle ait compris ce qu'il se passait, ses lèvres avaient formé un mot qui s'était échappé, raisonnant à travers le vide des ruines et porté certainement un peu par le vent.
“ - Erwin..?
Un peu perplexe de le croiser dans un tel endroit, elle en avait presque oubliée qu'elle était dans un mur et qu'il ne pouvait pas la voir. Et pendant ce temps, elle l'observa. Il n'avait pas l'air d'avoir changé. Grand, Athlétique, il arborait toujours le même style que lorsqu'elle l'avait rencontré pour la première fois. Ah ça pour sur, ces vêtements, ces cheveux, ce visage, elle les aurait reconnu entre mille. Mais pour le moment, elle ne savait pas si elle pouvait toujours le voir comme elle le faisait. Etait-elle en danger de se dévoilé face à lui ? Devait-elle fuir à bonne distance à travers les ombres. Peut-être aurait-il mieux valut mais encore une fois, son instinct refusait de partir, pas comme ça, pas sans lui avoir parlé ... Ce ne serait sans doute pas comme dans le temps mais elle en avait besoin, en quelque sorte.
Elle s'extirpa de l'ombre du mur sur sa gauche. Apparaissant petit à petit comme une sorte de mirage. Pourtant oui, elle était bien là face à lui et ses grand yeux bleus se posèrent sur son interlocuteur avec un air peut-être pas tout à fait aussi neutre qu'elle l'aurait souhaité, mais bon, tant pis. Un long silence s'battit alors, seul le vent sifflait de temps en temps sa complainte. Devait-elle rompre le silence, prouver qu'elle n'était pas un spectre du passé qui revenait le hanter ? Peut-être bien. Elle s'humecta les lèvres et prit la parole. Sa voix d'habitude froide se fit hésitante, presque timide, un peu pour rappeler sans doute, la Sara qu'elle était avant. La Sara qu'elle avait tenter de fuir et de changer toutes ses forces.
“ - Ca fait longtemps ...
Ah oui, ça c'était sûr. Elle avait passer énormément de temps à le fuir quand elle avait appris qu'il rejoindrait les Belliqueux. Elle était tellement surprise que ce choc l'avait empêchée de le revoir, jusqu'à maintenant. Il devait lui en vouloir d'avoir disparu sans laisser de traces, eux qui étaient pourtant si proche .. Elle aurait du en parler. Mais maintenant, peut-être était-il trop tard.
Dernière édition par Sara Andersen le Sam 1 Oct - 10:38, édité 2 fois
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Sujet: Re: Le spectre de la séparation. | Terminé. | Ven 30 Sep - 23:04
Le spectre de la séparation
Une chose étrange se passa, la parano était à son summum. Je venais d'entre une voix, prononcer mon nom, mon visage se figea, et une expression négative s'y dessina. Me relevant immédiatement je regardais une fois de plus autour de moi, l'endroit était assez petit, les ruines s'entendaient en plusieurs pièces, et celle-ci semblait la plus isolée et pourtant, une chose invisible me traquait ou? Reprendre tes esprits Erwin, calme toi, CALME TOI! Je soufflais doucement, l'adrénaline retombait, ce que j'avais vécu avant m'avait marqué, je n'avais pas besoin d'hallucinations en plus ni de soucis, j'avais simplement besoin de me reposer, de faire le point et de ne pas être dérangé. Laissant les mains tomber le haut du corps, je me décontractais autant que possible, saisissant par la même occasion un couteau assez grand que je garde dans une poche extérieur de mon pantalon. Il était en mauvais état, entre le sang séché, le miens, celui d'une autre personne, l'oxydation de la lame, et tout les malheurs qu'il avait vécu, je ne risquais pas de faire grand chose avec hormis de transmettre une sale maladie. Je le gardais tout de même dans la main droite, j'étais sur les nerfs, mieux valait prévenir que guérir. Le temps passait, et malgré mon calme, je n'arrivais toujours pas à être serein, me sentant toujours observé, j’essayais de comprendre cette voix, celle qui avait prononcé mon nom. Mais ce qui allait suivre, dépasserait tout mes rêves les plus fous. Et j'étais bien loin de m'imaginer revoir une telle personne ici. Ces habits, cette posture, ces cheveux et ce visage. Des souvenirs précis ressortaient à ce moment précis. Bon sang Sara...
Je ne pourrais jamais décrire ce que j'avais ressentis à ce moment précis, mais sans doute la même chose que lors de notre première rencontre. Une personne exceptionnelle, non, non pas du tout, une personne unique en son genre. Celle qui avant était ce qu'on peut appeler une meilleure amie, une partenaire sur qui compter, une personne sur laquelle compter. Dire qu'au cours de ma misérable vie de connard je n'ai jamais pu rencontrer une telle personne, l'ironie du sort à fait que je la rencontre ici, dans ce monde, ou l'on ne peut croire personne, ou des conneries de clan s’affrontent pour savoir qui à la plus grosse, tandis que certains comme moi tentent simplement de survivre au chaos. Nous avions tout deux choisis des camps différents, nous avions perdu le contact, devenus des ennemis selon la logique des choses. Mais au fond de moi, peu importe son camp, elle restera pour moi ce qu'elle était avant et cela même à l'avenir. Si je ne dois garder qu'un bon souvenir durant toute mon existence ce sera celui-ci et rien d'autre.
Mon premier réflexe sans même réfléchir était de jeter le couteau le plus loin, hors de question de faire une connerie. Elle m'était certes opposé, et même si elle venait à me tuer aujourd'hui, je n'interviendrais pas, je pourrais pas me le pardonner. Un idéal est un concept intéressant, mais remplacera t-il l'unique personne à laquelle vous tenez? Un étrange sentiment de bonheur et de tristesse m'envahis, il se propagea à travers mon esprit et mon cours en me tétanisant. J'avais envie de sourire et de pleurer en même temps, mais la fatigue, les circonstances, et encore je ne sais quoi d'autre m'en empêchait. Mon regard ne quitta pas le sien pendant de longues minutes, seul le vent pouvait s'entendre entre nous. J'avais honte, honte de ces retrouvailles, honte qu'elle me voit ainsi, je ressemblais plus à un monstre qu'à toute autre chose. Et pourtant au fond de moi, j’espérais un jour pouvoir la revoir, simplement entendre sa voix, et me voilà servit, et pourtant, j'aurais préféré des circonstances meilleures, mais qu'importe. Au bout d'un petit moment je trouvais enfin le courage de prononcer quelques mots, mais pas de bouger.
"- Beaucoup trop longtemps si tu veux tout savoir..."
Après cette phrase, je ne me contrôlais plus, un rien ne manquais pour que je ne fonde, je venais de me mettre tout seul en position de faiblesse. Mais qu'est que j'en avais à faire...
Sujet: Re: Le spectre de la séparation. | Terminé. | Sam 1 Oct - 0:33
F E A T SVENSSON Erwin
Certains dans la vie de ne font que se croiser. Des gens vont et viennent au grés des aléas que l'on rencontre parfois et au fil du temps, des liens se tissent, des liens qu'il devient impossible de défaire, peut importe la force et la conviction avec lesquels on essaie de les démêler. Etait-ce le destin qui l'avait emmené devant elle ? Enfin, encore fallait-il qu'elle y croit pour ça. En tout cas, en le voyant paniqué et reclu dans ce coin reculé des ruines, elle avait su en le voyant paniqué qu'elle devait se montrer, l'instinct surement. Ses grands yeux bleus l'observait silencieusement, elle n'avait pas trouvé mieux à dire que de confirmer ce que chacun savait tout bas. A le voir face à elle, elle avait l'impression de l'avoir quitter la veille, que tout était comme avant, pourtant, plus rien ne l'était et elle s'en rendait compte. Mais c'était tellement dur de le voir comme son ennemi, comment pouvait-elle accomplir et croire en cette foutue mission des avides alors que l'être qui nous semblait aujourd'hui être le plus cher se battait pour un autre idéal ? Oh bien sûr, ils avaient déjà eu des désaccord, mais pourtant aucun d'eux ne les avait séparé, du moins, jusque là.
Maintenant, face à lui, elle se sentait redevenir la pauvre jeune femme fragile qu'elle était. Même si elle était heureuse de le voir, le passé qui la rattrapait la frustrait et l'irritait. Pourquoi devait-il surgir maintenant qu'elle prenait n noveau départ, était-ce une manière de la tester, un plan machiavélique des avides pour voir si elle serait capable de ... Elle n'arrivait pas à y penser, son esprit était troublé, est-ce qu'elle était observée en ce moment ? Non, peut-être qu'elle était simplement parano, comment ne pas l'être ici, en même temps. Ses yeux dans les siens balayèrent pourtant ses doutes. Elle ne pouvait pas. Elle ne le voulait pas non plus d'ailleurs, comment pourrait-elle se regarder dans une glace si elle venait à prendre la vie de la seule personne qui avait été un ami, un confident pour elle.
A première vue, ces derniers jours n'avaient pas du être évident pour elle. Aussi loin qu'elle tentait de se rappeler, elle ne l'avait jamais vu dans cet état. De l'avoir vu perdre son sang-froid l'avait quelque peu marquée. Lui qui habituellement était toujours si présent, plein d'assurance, à la limite de l'arrogance. Elle mourrait d'envie de le questionner mais elle savait que les conditions actuelles ne s'y prêtait pas. Même si cette idée l'a blessait, lui comme elle, ils devaient à présent être méfiant l'un envers l'autre. Cela ne lui plaisait pas, non, elle détestait devoir le considérer comme un ennemi. Elle déglutit faiblement, il n'eut pas vraiment le temps de finir sa phrase qu'elle avait parcourut les quelques pas qui les séparaient. Trop longtemps, oui, c'était clair. Les bras de la jeune femme passèrent autour de son cou, son corps restait proche du sien, elle sentait maintenant sa respiration et sur la point des pieds, sa tête se posa sur son épaule. Là aussi, c'était l'instinct qui avait parlé, il fallait qu'elle soit là. Au moins pour ses quelques secondes volées. Après elle s'en irait, surement comme elle était venue, en s'effaçant un peu plus dans l'ombre.
“ - Je .. Je suis tellement désolée ...
Ah ça oui, pour être désolée, elle l'était. Désolée de ce qu'il avait vécut, qu'il ne puisse ou ne veuille pas lui en parler à cause de ces nouvelles circonstances. Il restait Erwin. Et elle ne parviendrait pas à le toucher pour lui faire du mal, ni maintenant, ni même plus tard. La seule solution qui lui restait à l'esprit était alors toute simple, se tenir de loin de lui. Même si ça faisait mal, même si elle avait envie de hurler, de pleurer, de ne pas le lâcher. Et ce tourbillon d'émotion ne se ressentait que par ses légers tremblements. Il avait beau avoir jeté son couteau, rien ne l'empêchait de la poignardée dans le dos juste là s'il le souhaitait avec une autre arme. Elle devait maintenant le lâcher et partir, partir loin pourtant, elle n'arrivait pas à le laisser.
InvitéInvité
Sujet: Re: Le spectre de la séparation. | Terminé. | Sam 1 Oct - 2:05
Le spectre de la séparation
Je n'y croyais toujours pas, la scène qui se passait devant mes yeux était étrange, j'étais hésitant à me rapprocher d'elle, mes habits tachés, et je ne voulais pas être plus proche, pourtant elle, elle n'avait pas hésité. Elle fit les quelques pas qui nous séparaient, et passait ses bras autour de moi. Cette sensation était agréable, je n'avais pas à me plaindre clairement pas. Elle s'était même élevée sur la pointe des pieds pour faire un véritable câlin. J'en restais sans voix, abasourdis. Tremblant légérement, l'émotion m'envahissait. Mais à cet instant précis j'étais comblé. Je retrouvais la seule personne en qui j'avais confiance, et c'est elle qui fit le premier pas vers moi. Comment l'en vouloir? Non, tout simplement impossible. En un instant mes mains passaient par le bas de son dos avant de la serrer fort contre moi. Elle m'avait manqué, au point je ne voulais clairement pas la lâcher. Ce geste n'était pas sournois, ni même un ruse pour s'en prendre à elle, quitte à ce que les Belliqueux me lynchent si ils veulent, mais pour rien au monde je ne me retournerais contre elle. Et même si pour ça je dois crever tant pis. Je serais tout simplement incapable de lui faire du mal, quant aux autres qui voudraient la toucher, je m'en occuperais personnellement. J'aurais voulu que ce moment dure une éternité, qu'il ne s’arrête pas, qu'une connerie ne vienne pas nous séparer, même si au final nous nous étions séparés de notre propre choix. D'une voix calme, et remplis d'émotions, je tentais tant bien que mal de parler le plus clairement possible.
"- Je ne veux pas savoir ce que tu as fais, ni rien, j'en ai rien à cirer de nos différents, mais t'as pas le froid de disparaître à l'avenir, t'as pas le droit Sara."
Je n'avais qu'une seule chose en tête, celle de ne plus jamais perdre contact avec elle. Qu'importe le sacrifice à faire, de toute façon j'en avais déjà bien fais auparavant, alors un ou deux de plus n'y changeraient rien. Je n'arrivais toujours pas à la lâcher, son contact, sa douceur, son odeur, tout m'apaisais. J'en venais même à oublier mes problèmes et simplement à profiter autant que possible de ce moment. Peut-être que c'était le dernier? Ou bien le premier d'un renouveau? Allez savoir, je ne peux pas prévoir le futur, mais je peux toujours essayer de le changer. La lâchant petit à petit je me sentais bien mieux. Je lui montrais que mes intentions n'étaient pas mauvaises et que je ne lui voulais aucun mal, je voulais simplement passer du temps avec elle. Mon regard croisa une nouvelle fois le sien. J'avais tellement de questions à lui poser, mais je ne voulais pas, pas de sujets qui fâchent, un moment paisible à privilégier et partager. Néanmoins, je voulais lui demander au moins une seule chose.
"- Comme je t'ai dis, je ne veux pas savoir ce que tu es devenu, mais rassure moi juste sur un point, est-ce que tu vas bien? "
Pendant une époque je m'inquiétais plus pour elle que pour moi-même, a notre rencontre j'ai commencé à m’inquiéter pour elle, à tout faire pour essayer d'éviter le conflit entre les clans. Tout ça avait changé, enfin notre vision des clans à changé, autrement je n'ai cessé jamais cessé de m’inquiéter pour elle, et même si elle me hait pour mes choix, qu'elle m'en veuille, ce sera pour moi impossible d’arrêter.
Sujet: Re: Le spectre de la séparation. | Terminé. | Sam 1 Oct - 10:20
F E A T SVENSSON Erwin
C'est parfois étrange de se retourner et de constater comment les choses ont changés, évolués, sans qu'on ne l'ai forcément remarqué au moment même. Lorsqu'on y fait attention, on peut se dire aisément, que si j'avais dit ceci, fait cela, les choses ne seraient pas ce qu'elles étaient actuellement. Pourtant quand on y regarde de près, il y a des choix que l'on regrette, des mauvaises décisions qui n'apporte rien si ce n'est de la peine. Serrant son meilleur ami dans ses bras, elle se rendait bien compte que sentimentalement, rien n'avait changé. pourtant dans le contexte, tout était différent. A chacun de ses tremblements, elle le serrait un peu plus, voulant le rassurer comme elle pouvait. Elle s'était posé tellement de question qui au final, était balayé par le simple fait d'être dans ses bras. Combien de temps avait passé ? Vingt secondes, une minute, peut-être même une heure, tout ce qui comptait, c'était qu'il puisse se rassurer. Oui, elle était là, tout simplement là. Comme elle l'avait toujours été depuis leur rencontre. Un visage sincère parmi la foule des hypocrites. Une bouffée d'air salvatrice pour quelqu'un en train de se noyer.
Pendant quelques minutes suspendues hors du temps, elle crut qu'elle était simplement en train de rêver sur son muret. Que ce soit un rêve aurait certainement été plus logique. Mais non, il était bel et bien là, et en plein milieu des terres avides. Qu'avait-il donc en tête en s'avançant si loin, sans doute était-ce pour ça que son état était si étrange, peut-être même inquiétant. Ses vêtements étaient tâchés de ce liquide poisseux et rougeâtre. Alors qu'elle l'observait, ses paroles était réconfortante, quoiqu'elle ait pu faire, elle serait donc toujours la même à ses yeux ? Elle-même n'était plus la Sara qu'il avait connu, et elle lui devait pourtant la vérité, même s'il ne l'accepterait peut-être pas. Parfois on a beau dire qu'on s'en fiche, ce sont des choses qui nous affecte. Entre ses bras, elle se sentait redevenir celle qu'elle était en train de fuir. Peut-être était-ce pour cela qu'elle s'était évaporée de son entourage, et elle le regrettait. Rien n'était plus pareil sans lui.
“ - Je .. Je suis là, je ne vais pas, .. Disparaître.
Elle lui avait murmurer ses mots gentiment, pour le rassurer. Mais en vérité, elle ne savait même pas elle-même si elle ne finirait pas par disparaître. Et pour l'en convaincre, elle aurait du sans doute l'être elle-même. Son don l'effaçait peu à peu de la réalité après tout, alors une mauvaise utilisation et hop. Heureusement, il ne semblait pas avoir remarqué qu'elle était devenue plus pâle, ou peut-être mettait-il cela sur le compte du stress, du manque de lumière ou de quoique ce soit d'autre dans le genre. Ils finirent donc par se séparer, ses mains tâtant doucement ses bras pour s'assurer une dernière fois qu'elle ne rêvait pas, qu'il n'allait pas se volatiliser dans un nuage de fumée. Mais non, il semblait bien réel. Et timidement, quand son regard croisa le sien, elle lui sourit, comme autrefois. Elle avait l'impression, ou peut-être était-ce vrai, qu'il n'avait pas le moins du monde changé, il était toujours attentionné et direct. Elle acquiesça doucement avant de secouer la tête. Comment pouvait-il demander ça alors qu'il était visiblement lui, dans un triste état.
“ - Oui, ça va, tu n'as pas à t'en faire, je t'assure. Mais toi, que t'est-il arrivé ? Tu es couvert de sang .. Tu n'es pas blessé au moins ? Dis moi que tu n'es plus en danger ...
Elle ne savait pas s'il lui en parlerait ou pas, peut-être qu'il n'avait pas envie de penser à ça, mais au moins, elle voulait savoir s'il était blessé. Ses mains tremblaient, et elle les laissa retomber le long de son corps. Baissant les yeux, elle se demandait ce qu'elle pourrait bien faire pour lui. Ne pas disparaître, c'était tellement plus facile à dire qu'à faire, surtout s'il ne prenait pas soin de lui. Elle observa le mur d'un air absent. Au final, en temps que belliqueux, c'était que quelque part, il souhaitait était de quitter cet endroit. Elle ne parvenait pas à comprendre, mais avec ça, elle se disait qu'il finirait par s'en aller et que du coup, la séparation était inévitable alors ... Autant arracher le pansement d'un coup sec non ? Et puis, une fois qu'il serait de retour chez lui, dans sa vie, il l'oublierait surement ... Non, il n'était pas comme ça, elle refusait de le voir comme ça. Mais pouvait-elle se vanter de vraiment le connaitre, alors que dans ce monde, tout nous pousse à la survie ...
InvitéInvité
Sujet: Re: Le spectre de la séparation. | Terminé. | Dim 2 Oct - 4:56
Le spectre de la séparation
Qu'est que je pouvais bien lui dire me concernant? Oh tu sais Sara, maintenant je suis plus comme avant, il m'arrive de temps à autre d'écorcher quelques personnes, c'est juste pour survivre, parfois des personnes font ça aussi à mon égard. Non, inutile de lui donner une mauvaise image ni de l’inquiéter, c'était mon rôle de m’inquiéter pas le sien, et qu'importe ce qui se passe pour moi, tant qu'elle allait bien. Réfléchissais soigneusement à ce que je pourrais lui dire, je n'avais pas vraiment d'imagination dans un moment pareil, la fatigue, l'émotion, tout ça impactait directement mon esprit, et je n'avais pas vraiment envie de mentir, alors une réponse simple suffirait.
"- T'en fais pas, maintenant que t'es là, oui je vais bien et non je ne suis pas blessé. "
Je n'avais pas mentis, j'avais simplement omis quelques détails, et puis c'était la vérité, maintenant qu'elle était devant moi, j'allais clairement beaucoup mieux. peu importe les soucis, la douleur, ou même les problèmes graves, quand une personne, non. Quand l'unique personne qui vous est cher se trouve devant vous, l'espace d'un instant vous ne vous souciez plus de rien. Et espérez simplement que ce moment dure, encore et encore. Le retour à la réalité se fera, très certainement, mais avec un moral renforcé, et une conscience apaisée.
Maintenant qu'elle se trouvait en face de moi, je remettais beaucoup de choses en question. je me rappelais de l'époque ou nous étions amis, ou l'on de se souciait pas des clans, des pouvoirs ou quoi que ce soit, mais simplement de nous. Ou rien n'avait d'importance depuis ma rencontre avec elle. Et pourtant nous étions à présent dans deux parties que tout opposait. Le sien souhaitant rester ici, garder le plein pouvoir, et régner comme des dieux, sur un monde onirique. Et le miens, tentant de tout faire pour renverser ce cauchemar et revenir à la réalité. Malgré mes convictions et mon appartenance, je ne pouvais pas dire que nous avions raison et eux tort. En réalité maintenant plus rien n'avait d'importance. Lorsque j'avais perdu Sara, je me suis laissé endoctriné sous l'effet de la colère, l'incertitude et la solitude. Maintenant que je la retrouve, je retrouve une partie de moi-même que j'avais enfouis en moi. Sortir d'ici ou rester n'avait plus aucun sens, la seule chose qui était certaine était que je voulais rester avec elle, et cela peu importe l'endroit, l'essentiel était qu'on soit réunis tout les deux.
"- Je pense qu'on devrait sérieusement parler tout les deux. Mais je ne sais pas trop par quoi commencer, enfin.. Si, tu m'as terriblement manqué. Et malgré tout, je me suis inquiété pour toi. "
C'était assez étrange, je voulais à la fois discuter avec elle, mais je n'arrivas pas à clairement exprimer mes pensées. Gêné et perturbé on dirait un gamin qui ne savait pas ce qu'il voulait. Mes intentions étaient sincères, malgré ma maladresse, je croisais simplement les doigts afin qu'elle comprenne et qu'elle ouvre la discussion, j’espérais pouvoir trouver un peu de courage pour continuer après...
Sujet: Re: Le spectre de la séparation. | Terminé. | Dim 2 Oct - 20:53
F E A T SVENSSON Erwin
Dans ce monde, il représentait tout pour elle. Il était un ami, un protecteur, un confident. C'était la personne qui sans le moindre doute en savait le plus au sujet de Sara. Il affirmait ne pas être blessé, mais qu'en était-il des blessures mentales, celles qu'on ne peut pas voir ? Elle n'en serait plus qu'en le questionnant, cependant, elle trouvait déplacer de lui faire subir un interrogatoire pour des retrouvailles. Si bien qu'à part le fixer de ses grand yeux bleus, elle n'était pas capable de faire grand chose. C'était ça le soucis, l'impuissance. Elle en avait toujours été la victime et de le retrouver lui renvoyait son impuissance en pleine face. Pourquoi elle n'était pas elle, capable de le protéger ? Pourtant, c'était la seule personne qui avait compté pour elle jusqu'ici. Ses bras ballants, elle savait maintenant que ce moment n'était pas un rêve de son esprit tourmenté. Mais que faire face à lui, c'était elle qui était partie de son côté sans plus lui envoyer de nouvelle. C'était étrange qu'il ne semble pas rancunier, elle le connaissait comme ça et s'étonnait qu'il n'ait pas plus de remarque à lui faire. Mais peut-être qu'elles feraient leur apparition plus tard, une fois la joie et la surprise passé.
“ - D'accord, tant mieux.
Elle parlait calmement, mais l'air de rien, ses pensées étaient affolées. Elle avait peur pour lui, pour sa sécurité, et si quelqu'un pouvait les voir ? Comment accepté de le mettre en danger ? Elle prit une inspiration plus profonde pour se calmer, ce n'était pas comme si son clan était marqué sur son front en même temps. De toute évidence, ce n'était pas un piège et il n'allait pas lui faire de mal. Du coup, elle n'avait pas de raison de s'en faire dans l'immédiat. Plu détendue, elle vit des souvenirs remonter dans ses pensées, même si son visage paraissait moins expressif, elle ne pouvait dissimuler la joie que c'était de revoir son meilleur ami. Peu importe les gens qu'elle avait rencontré jusqu'ici, aucun n'avait su l'égaler dans son cœur. Un moment de silence s'installa, puisqu'elle était maintenant rassurée sur sa santé - au moins au niveau physique - elle se permit de souffler un peu. rien ne servait de tailler direct dans les sujets qui ne manqueraient pas certainement de les fâcher l'un et l'autre. Finalement, ce fût lui qui rompit le silence après quelques minutes. Alors qu'elle s'était empêchée de penser à lui du mieux qu'elle pouvait, il s'était vraisemblablement inquiété. Et ce tous les jours depuis sa " disparition ".
Bien sûr, elle s'était renseignée sur son compte, elle savait qu'il avait préféré rejoindre l'autre camp. Et même si elle aurait du lui en vouloir, elle ne pouvait pas. Quand son don s'était manifesté, elle avait pris peur, elle s'était isolée volontairement de tout être de son entourage pourtant très restreint. Après tout, elle n'avait que lui. Oui, une longue discussion s'imposait, mais elle ne savait pas par où commencer elle non plus à vrai dire, tellement de chose s'étaient passé. Elle était devenue une meurtrière, et le pire dans tout ça, c'était que cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Elle aurait pu en tuer encore plein, qu'aucun doute n'aurait pu l'atteindre, mais soumise à son jugement, c'était autre chose. Bien qu'elle avait changé, qu'elle le voulait vraiment, elle ne souhaitait pas que son regard change vis à vis d'elle. Contre lui, elle se sentait comme il y a des mois, impuissante. Et puis, elle ne voulait pas que quoique ce soit lui arrive. Sur l'échiquier, il fallait toujours avoir un coup d'avance, mais ici, en cet instant, elle se sentait avant tout, échec et mat.
La vérité, c'était qu'une seconde séparation serait encore plus horrible, mais est-ce qu'ils avaient vraiment le choix ? Tout découlerait de cette fameuse discussion, mais étaient-ils prêt à aller au fond des choses, tout reprendre où ils l'avaient laissé semblait exclu. Se voir comme avant ne serait plus possible, et si ils recevaient l'ordre de se nuire l'un - l'autre, comment cela se passerait-il ?
“ - Tu m'as manqué aussi, tu sais ?
C'était la question de son cœur, bien sûr qu'elle avait souffert de son absence, elle avait peur de faire empirer les choses, de compliquer la séparation en restant aussi proche de lui qu'elle l'est actuellement. Pouvait-elle encore clamer qu'elle était la personne qui le connaissait le mieux, elle avait des doutes. Peut-être avait-il rencontrer d'autre personne lui aussi. D'autre personne qu'il considérait maintenant comme des proches.
“ - J'ai ... J'ai préféré m'éloigner quand j'ai su que tu avais rejoint l'autre clan ... Tu souhaites donc rentrer chez toi ?
Après tout, c'était ça, une question d'envie, de souhait de chacun, et même si elle n'était pas forcément d'accord, si c'était lui, si c'était son envie, alors, elle la respecterait. Et puis au moins, elle serait alors définitivement fixé.
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Sujet: Re: Le spectre de la séparation. | Terminé. | Dim 2 Oct - 23:28
Le spectre de la séparation
Elle semblait être aussi perdue que moi, ne savant quoi dire ou alors n'osant peut-être pas. Il fallait dire que nos positions étaient assez délicates, malgré tout ce que nous avions pu vivre, nous étions dans deux clans que tout oppose, et surtout le silence récurent de ces derniers temps à laissé un froid assez pesant. Je tentais de me motiver tant bien que mal afin de pouvoir dire quelque chose, il fallait profiter de ce moment, de ces retrouvailles, tout faire pour qu'on ai plus à se séparer ou s'opposer l'un à l'autre. Mais les mots ne venaient pas, rien ne venait, l'émotion me submergeait et je ne pouvais rien faire. Je l'écouter prononcer les quelques mots, en tentant de trouver les miens. Mais le fait que je lui avais manqué me fit sourire. Un sourire honnête, je n'en avais pas eu depuis je ne sais quand. Elle l'était la seule personne qui réussissait à me afficher. J'en étais content. Et enfin venait l'ouverture de cette discussion que je voulais avoir avec elle mais que je n'osais pas aborder. Sa dernière phrase eut l'effet d'un électrochoc. Elle me demandait si je voulais rentrer chez moi, ou plutôt pourquoi avais-je rejoint l'autre clan. Tout venait d'être remis en cause par cette phrase, elle aurait été prononcée par n'importe qui d'autre, l'impact n'aurait pas été le même. Un regard vide se posa sur les ruines, je ne savais pas quoi faire, j'étais bloqué, n'osant rien dire, ni rien faire, les mains qui tremblent, je devais me ressaisir mais je n'y arrivais clairement pas. Bordel c'était l'unique chance de lui dire le fond de ma pensée mais je n'y arrivais pas. J’essayais de reprendre le dessus mais rien ne sortait. Un long silence s'installa, je doutais, de moi, de mes choix, de mon avenir, de tout. Je n'étais que l'ombre de moi-même. Je ne sais combien de temps était passé avant que je ne formule mes mots.
"- Je suis désolé..."
C'est tout? Non, il faut que je me reprenne, désolé de quoi, d'avoir choisit le mauvais côté, de vouloir retourner à l'ancienne vie, de quitter cet endroit? Je n'en savais rien, au fond je n'avais pas besoin de tout ça. Toute l'horreur vécu ici à été compensée par une rencontre, la sienne. On dit parfois qu'une personne peut vous faire changer la perception du monde, et cela peu importe le monde qui vous entoure. Il fallait que je me rende à l'évidence pour une chose.
"- En réalité, je voulais quitter ce cauchemar, enfin non c'est ce que je me suis dis une fois que nous avions perdu le contact. Récupérer mon ancienne vie, mon luxe et j'en passe. Mais rien de tout ça ne me ferait plaisir. Il n'y a qu'une seule chose que je voulais récupérer, c'est toi. Je peux comprendre que toi tu te sente mieux ici plutôt que dans notre vrai monde, pour ma part je me sens mieux simplement quand je suis avec toi, et cela peu importe l'endroit."
Les mots étaient sincères, tout ce que je disais l'était. Si mon clan m'entendait parler, peut-être qu'ils se retourneraient tous contre moi. J'aurais qu'une seule chose à dire, ce serait et alors? On ne peut contenter tout le monde, parfois on se met une majorité à dos, dans mon cas, je préférais l'avoir elle, plutôt que je ne sais qui derrière moi. Personne n'aura jamais le respect que j'éprouve envers Sara. Me rapprochant une nouvelle fois d'elle, je n'osais même plus la regarder en face, pourtant je restais honnête.
"- Qu'importe ton clan, tes actes ou tes décisions, je t'ai toujours admiré, lorsqu'on était que tout les deux, la seule raison qui me motivais à rester en vie c'était toi, je ne me préoccupais jamais de moi, j'en avais que faire. Crois moi, jamais tu ne sauras à quel point tu m'avais manqué. Je m'en carre de tes ordres, de ce que tu dois faire, t'as juste plus intérêt à m'abandonner, plus jamais Sara."
Après cette phrase je me suis littéralement jeté sur elle afin de la serrer fort contre moi. Ma respiration se faisait plus fort, mon cœur battait à vive allure, j'étais sur de moi, rien n'était laissé au hasard, et il fallait que tout ça sorte, une bonne fois.
Sujet: Re: Le spectre de la séparation. | Terminé. | Lun 3 Oct - 1:04
F E A T SVENSSON Erwin
Le manque d'une personne peut parfois être terrible. Mais n'est-ce pas quand l'on ressent justement ce genre d'émotion que l'on se rend compte à quel point on tient à une personne. Peut-être que le manque qu'elle avait causé avait quelque part été bénéfique. Car à présent, elle savait qu'une vie sans lui ne valait sans doute pas la peine. S'éloigner n'avait pas été un bon choix, il avait conduit à plus de tristesse et de solitude qu'autre chose. Peut-être qu'en restant à ses côtés, elle ne serait pas devenue une meurtrière. Ou peut-être simplement qu'ils auraient finit par l'être à deux. Car ici, pour survrivre, ils n'avaient pas toujours le choix. Leurs vies seraient cependant encore plus menacées maintenant qu'ils avaient choisi leur camp. Il avait fallu choisir son allégeance et leurs choix s'étaient retournés contre eux, mais cela ne l'empêcherait pas de rester toujours fidèle à cette personne qui à elle seule avait rendue sa vie ici merveilleuse. Sans lui, ce monde était gris, il était l'étincelle de couleur, son éclaircie à travers l'orage.
Ses yeux bruns semblaient briller alors qu'il alignait plus de mot qu'elle ne l'avait jamais vu faire. Lui qui habituellement était taquin, toujours si fier et à la limite de l'arrogance. C'étaient ses yeux qui reflétaient toujours ces émotions. Même avant, lorsqu'il la titillait un peu, elle avait toujours vu cet attachement profond dans ses yeux. Depuis toujours, il était sincère mais aujourd'hui, ses mots semblaient s'accorder. Personne ne lui avait jamais fait comprendre à quel point elle était importante. Depuis toujours elle avait lutté seule. D'abord contre ses camarades de classe, ensuite contre les gars relou qui l'empêchait de faire correctement ses petits boulots. Peut-être était-ce justement parce qu'ils se ressemblaient qu'ils avaient besoin l'un de l'autre. Maintenant qu'il était lancé, elle l'écoutait attentivement. Son coeur se serrait. Elle se sentait encore plus coupable de l'avoir laissé maintenant. Rien ne l'excusait peut-être mais elle ne s'était pas rendue compte que lui aussi, épprouvait des sentiments si fot à son égard.
Finalement, un nouveau silence naquit. Un peu perplexe, elle restait immobile face à lui, incapable de dire quoique ce soit tant elle était surprise de le voir comme ça. Lui qui d'habitude était si cool. Elle avait l'impression de ne pas mériter ses mots. Si quelqu'un avait admirer quelqu'un, c'était plutôt l'inverse. Il ne s'était lui, jamais laissé faire, avant même de venir ici, il était devenu un requin et c'était lui qui avait pour ainsi dire inspiré Sara à sortir de sa coquille. Elle s'apprêtait à lui répondre lorsqu'il s’élança sur elle d'un geste vif qui la prit par surprise. Entre ses bras qui la serrait si fort, elle sentait les battements affolés de son cœur et se félicitait qu'il ne puisse voir son visage viré à l'écarlate.
“ - Erwin ... Je ne partirai plus, je te le promet. Je te demande pardon, j'ai pensé que ... Je ne sais pas ce qu'il m'a prit de penser que ça pourrait être mieux loin l'un de l'autre. Je ne mérite pas ton admiration, je sais que tu as toujours pris soin de moi et je n'ai pas été capable de te le rendre comme je le souhaitais jusqu'ici. Je t'ai toujours regardé, tu sais ? Je voulais juste que toi aussi tu puisses te reposer sur moi ...
Des larmes lui montaient aux yeux mais elle refusait de se laisser aller. Elle n'était plus la gamine d'il y a quelques mois. Et si le fait de le revoir la faisait régresser, tant pis si elle avait l'air d'une pisseuse. La vérité, c'était qu'elle aussi, elle ne souhaitait pas être ici sans lui. Ses bras s'agrippèrent à sa veste tandis qu'elle lui rendait son étreinte.
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Sujet: Re: Le spectre de la séparation. | Terminé. | Lun 3 Oct - 16:55
Le spectre de la séparation
Je venais de me libérer de quelque chose qui m'obsédais, je venais de me confier, mais je ne saurais dire si ce geste qui me faisais du bien, ou ses propres mots à elle. Elle aurait très bien pu mal le prendre, elle aurait pu faire bien des choses pour nous éloigner à nouveau en sachant qu'on est techniquement ennemis. Mais il n'en était rien, j'étais content qu'elle aussi voit cette amitié plus chère que l'idéologie de son clan. Qu'elle aussi me partage ce qu'elle à sur le cœur plutôt que de garder ça pour sois. Ce n'est pas une honte ce moment d'émotions, et personne ici ne pourra dire qu'on passe pour des pleurnichards ou des faibles. On est simplement entre nous, entre personnes qui s'apprécient et se respectent, et savent passer leur liens avant toute autre chose. Elle n'avait pas changée, elle est restée la même qu'elle à toujours été à mes yeux. Une femme forte. Son étreinte était encore mieux que la précédente.
"- T'en fais pas, crois moi que t'as bien plus pris soin de moi à l'époque que tu ne le pense, ta simple présence est apaisante et un véritable bonheur pour moi. J'ai plus besoin de toi que de n'importe quoi d'autre."
La relâchant, je pouvais à nouveau la regarder, je pensais à toutes les horreurs qu'elle à du traverser après notre dernière séparation. A deux nous surmontions les épreuves ensemble, on s'entraidait et se soutenait en permanence. Après qu'on ai choisit deux voies différentes, on a chacun eu un nouveau destin. Même si à mes yeux elle restait la même, quelque part elle avait du changer, je le dis en connaissance de cause en parlant de moi. Les épreuves durcissent la vision du monde et forgent le caractère, bien que j'aurais voulu les éviter pour ma part. A présent il fallait s'organiser pour la suite.
"- Sara, va falloir qu'on s'organiser pour la suite, si on veut continuer à se voir et ne plus perdre contact, faudra trouver une solution, j’espère que t'as une bonne idée?"
Je précipitais peut-être les choses, mais il fallait bien aborder ce sujet tant qu'on avait encore la possibilité. Pour le moment nous étions tranquille, mais qui sait si un élément extérieur ne viendra pas perturber ces retrouvailles. Je voulais lui demander ce qui c'était passé pendant notre période de séparation, mais chaque chose en son temps, ici rien ne nous dit que nous n'étions pas observé, la parano reprenait tellement vite le dessus dans ce monde malheureusement. Faisant quelques pas afin de ramasser mon couteau puis le ranger, je revenais devant elle, en regardant de temps à autre autour de nous. Préparé à toute éventualité, juste au cas ou...
Sujet: Re: Le spectre de la séparation. | Terminé. | Lun 3 Oct - 18:11
F E A T SVENSSON Erwin
C'était tellement bizarre de sentir à la fois si proche d'une personne tout en étant à l'opposé. Ils avaient beau croire ce qu'ils voulaient, le monde de l'échiquier est impitoyable pour les rêveurs qui ne prennent pas garde. Dans ses bras, elle ressentait les battements de son cœur, sa chaleur, toutes ces choses qui finalement faisait qu'Erwin était Erwin. Cette étreinte soudaine était pourtant déjà différente de l'autre, quelque chose d'imperceptible mais qui pourtant était bien là. Elle le serrait si fort contre elle qu'une douleur lancinante au poignet lui rappela qu'elle s'était blessée plus tôt comme une idiote. Elle ferait examiner ça en rentrant, pour le moment, elle se refusait de le lâcher, comme si le lâcher allait le faire disparaître limite. Elle se sentait enfantine et ridicule, pourtant, elle était incapable de changer ça. Et puis, c'est lui qui l'avait prise dans ses bras cette fois. Elle ne se souvenait pas l'avoir eu de tel geste dans le passé. Bien sûr, il lui tendait la main à chaque obstacle mais elle ne cessait de se dire que quelque chose clochait.
En prenant la parole, il finit par la relâcher. Elle mit quelques secondes avant d'elle aussi relâcher son étreinte. Ses yeux étaient sans doute encore rouge mais en baissant la tête, il ne le remarquerait sans doute pas. Peut-être que si elle avait su tout ça avant, les choses seraient différente. Elle n'aurait peut-être pas cherché à changer pour devenir une chasseresse sans pitié. Mais ça de toute façon, c'était trop tard, elle ne pouvait pas revenir en arrière, plus maintenant. Elle ne pipait mot, tout ce qu'elle pensait lui restait coincé en travers de la gorge des tas de choses se mélangeaient, passé, présent, futur possible ... Mais pouvait-il y avoir un futur entre une avide et un belliqueux ? Est-ce qu'ils pouvaient réellement faire comme si de rien était, continué comme avant alors que de toute façon, il s'était passé des choses affreuses. Avant, elle lui aurait dit tout ses doutes sans la moindre hésitation mais qu'en serait-il de lui avouer qu'elle s'était vengée, certes, il pourrait peut-être comprendre mais qu'elle y prenait du plaisir ? Sans doute pas.
“ - Je ne comprend pas bien mais, ce que tu dis me touche énormément. Je n'aurai jamais pensé que quelqu'un tiendrait un tel discours pour moi un jour. C'est idiot, peut-être que si je l'avais compris ... Tout serait différent.
Les mots étaient tombés. Pendant des semaines il s'était débrouillé seul et sans elle. Les yeux rivés sur le sol, elle le sentit s'éloigner mais elle n'osait pas croiser son regard. Elle ne savait pas ce qu'elle y verrait et pire, elle n'avait aucune idée de ce qu'il pourrait bien voir dans son regard. Elle ne dit pas plus de mot, un mot, une décision peuvent parfois avoir des renversement terrible. Elle le savait mieux que quiconque mais elle ne voulait pas régresser, redevenir un agneau parmi les loups étaient exclu. Elle ne se reposerait plus que sur elle-même, quitte à le vexer. Il prendrait peut-être ça pour un manque de confiance, mais c'était avant tout son assurance. Se cacher et se voir n'était possible que sur le court terme, plus ils feraient traîner ça, plus ce serait l'enfer. Mais quitte à se voir, pourquoi le faire en cachette. C'était peut-être une idée fumeuse, mais une idée était toujours bonne à prendre.
“ - On devrait ... Se détester.
Bien sûr, il ne comprendrait si elle n'allait pas au bout de son idée, mais comment pouvait-elle formuler cela sans passer pour une folle, ou pire, une idiote. Elle relevait enfin la tête face à lui, son raisonnement tenait la route dans sa tête mais l’annoncer à voix haute, c'était sans doute une autre histoire. Elle prit une inspiration, ses yeux bleus brillaient d'une lueur malicieuse. Après tout, c'était Erwin, si elle ne lui faisait pas confiance, elle ne pouvait le faire à personne. Au pire, il rejetterait l'idée et c'était jouer.
“ - Je veux dire, au lieu de se voir en cachette comme Roméo et Juliette, pourquoi est-ce qu'on se mettrait pas en scène dans des lieux publiques. On ferait du grabuge, on se pifferait pas et on profiterait à ce moment pour se glisser un mot pour se voir.
Son plan comportait des failles, des tonnes même, mais elle ne savait pas encore comment le concrétiser, peut-être qu'il ne comprendrait le cheminement qu'elle avait fait mais ce n'était pas bien grave, au moins, elle faisait fonctionner son cerveau et elle trouverait peut-être autre chose. En tout cas, elle était très sérieuse, il le remarquerait très certainement et elle guettait une réaction de sa part.
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Sujet: Re: Le spectre de la séparation. | Terminé. | Mar 4 Oct - 3:22
Le spectre de la séparation
L'écoutant parler, je me rendais compte que la situation ne l'enchantait pas plus que moi. Chose logique en quelque sorte. Peut-être que les choses seraient en effet efférentes, mais qu'importe. C'était ainsi, et maintenant on allait devoir faire avec, trouver un pauvre stratagème pour pouvoir se voir, c'était un peu triste, mais mieux que le silence et l'absence qui resserrent le cœur du jour au jour, vidant les bons sentiments, et le laissant vide, avec un chagrin certain. Plus jamais, et peu importe ce qu'on allait devoir faire, je le ferais. Il était hors de question de revivre ce qu'on avait vécu, je tenais plus à elle qu'a mes convictions, et si je devais rester ici pour être avec elle, je le ferais, l'ancienne vie n'était au final rien. Rien du tout, avant sa rencontre.
Lorsqu'elle prononça les mots se détester, je bloquais. Mais je la laissais parler, voulant comprendre son idée, le léger pincement s'en alla bien vite lorsqu'elle me détailla son plan. Quelque chose de classique, mais qui pourrait s’avérer utile, et surtout nous épargner des ennuis. Bien que cela ne durerait surement pas longtemps. Je lui fais toujours confiance, et si elle croit en son plan je le crois aussi, bien que certains détails me chiffonnaient quelques peu. Il fallait que je lui dise autre chose.
"- Je vois, ouais, l'idée ne m'enchante pas trop mais si y'a pas d'autres choix, alors autant tester ça.."
Une douleur soudaine me prit de cours, et avec la main gauche, je m'appuyais le ventre, une petite blessure sans doute qui venait de se rouvrir, j'avais forcé les gestes brusques, ce qui n'arrangeait pas mon cas. Me posant non loin d'elle contre un mur puis me laissant glissant pour retomber, je récupérais mes forces petit à petit, mais non sans mal. Le moment était vraiment bien choisit pour me faire chier. J'aurais du raccommoder ça il y a longtemps, mais à toujours reporter au demain, voilà que ça me rattrapais. De plus j'avais clairement pas finis de parler.
"- De toute façon, je comptais pas me cacher comme Roméo, ça à toujours été une fiotte pour moi. Et puis se cacher et ne pas assumer ça craint, moi je t'aime plus, et je tiens à toi plus que ce que lui pouvais tenir et aimer sa Juliette."
Un silence, puis je me rendais compte de ce que je venais de dire, c'était vraiment moi qui avait sortit une chose pareille ? Ah bah oui merde. Comment avais-je pu balancer un truc pareil, alors qu'elle avait prit un air sérieux. Enfin le pire dans toute cette histoire, c'est que j'avais également pris un ton sérieux, doublé d'un regard malgré la douleur. Mon regard croisa le sien, puis je regardais par terre, et enfin ma blessure, la scène devenait embarrassante, au moins ça détendait la mauvaise atmosphère me direz vous. Même si le fond de mes propos était réel, et qu'elle l'aurait sans doute comprit bien plus vite que n'importe qui d'autre, je ne tenais pas à elle pour rien tout de même.
Sujet: Re: Le spectre de la séparation. | Terminé. | Mar 4 Oct - 18:50
F E A T SVENSSON Erwin
Comme elle l'avait pressentit, il n'était pas emballé par l'idée de jouer la comédie. Elle réfléchit longuement à une autre idée mais son esprit n'était pas capable de fonctionner normalement. A deux, elle avait le sentiment que tout était possible, alors pourquoi ne pas simplement laisser faire les choses ? Tant qu'ils ne rencontraient personne de leur entourage proche, personne ne saurait qu'ils étaient censés se détester. Elle aussi, elle avait du mal à s'imaginer lui jeter des objets peut-être même tranchants. Le risque d'accident en simulant un conflit était peut-être un peu trop élevé pour qu'elle se sente réellement capable de l'appliquer. Si elle venait à lui faire du mal, elle aurait certainement du mal à se pardonner elle-même.
S'il fallait que cela arrive, si c'était le seul moyen, les deux le feraient sans hésiter, mais peut-être qu'une solution autre leur sauterait aux yeux et rien ne les empêchait de changer de plan en cours de route. Le libre-arbitre, quelle chose fascinante quand même. Qu'elle soit dans un clan ou dans l'autre, rien ne l'empêchait d'agir selon sa volonté. Même si cela impliquait de rester avec Erwin. Il y avait aussi la solution du retrait, mais cela, cela l'enchanterait encore moins. Mais pour le moment, quelque chose clochait. Son ami s'était plié et tandis qu'elle l'observait, d'abord de dos, elle voulut savoir ce qu'il se passait. Sa voix était plus rauque, et quand il s'adossa au mur le plus proche, elle remarqua la tache vermeil sous ses doigts. Alors qu'il reprenait la parole, elle s'accroupit face à lui, ses yeux n'arrivant pas à fixer autre chose que sa blessure. Elle s'indignait de le voir dans cet état alors que pas moins de 5 minutes avant, il lui avait assurer que tout allait bien.
“ - Alors on a qu'à ne pas se cacher !
Les mots sortirent de sa bouche de manière un peu trop désinvolte. Elle l'avait entendu mais son esprit était concentré sur son ventre. Du coup elle n'eut pas le déclic. Etait-ce une sorte de déclaration qu'il venait de lui faire ? Elle releva la tête et croisa son regard. La seconde d'après, elle posait son front contre le sien. Visiblement, il n'était pas en si bon état puisqu'il lui semblait qu'il avait de la fièvre. Elle n'arrivait cependant pas à bouger tout de suite, il fallait qu'elle appelle du secours mais en plein camp avide, c'était risqué, quelqu'un pourrait peut-être le reconnaître en tant qu'ennemis et l'idée de le revoir mourrait aussitôt dans l’œuf. Ceci dit, si elle ne faisait rien, ce serait peut-être encore pire. Il fallait qu'elle puisse observer l'étendue de ses blessures.
“ - Erwin, laisse-moi regarder. dit-elle tout doucement. Il faut stopper ce saignement, tu ne vas pas bien !
Quelque part, elle lui en voulait de s'être montré si peu soucieux de son état. Si il devait crever alors qu'elle venait de le revoir, ce serait elle qui le tuerait. Enfin ... Ça, c'était plus facile à dire qu'à faire puisqu'elle décidait d'aller chercher elle-même de quoi lui apporter les premiers secours. Son visage recula donc du sien, et ses mains, hésitantes, descendirent pour lever son haut. Elle détestait de devoir faire ça, elle le savait plutôt pudique sans jamais en avoir compris la raison. Elle n'était pas même sûre qu'il se laisserait faire.
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Sujet: Re: Le spectre de la séparation. | Terminé. | Mar 4 Oct - 21:38
Le spectre de la séparation
Je n'aurais clairement pas du montrer de signes de faiblesse, voilà que maintenant elle s’inquiète pour moi, crétin que je suis. La seule chose positive, est qu'elle avait survolée ce que j'avais dis, tant mieux, j'avais surement parlé trop vite sans réfléchir, ça ne se reproduira plus. Bon pour le moment le principal soucis était de stopper l'hémorragie et ce le plus rapidement. Même si la plaie était presque superficielle, il fallait refermer une bonne fois pour toutes. La moyen le plus simple et efficace était de cautériser le tout, mais comment dire que je n'avais pas beaucoup de feu sur moi. Et dans ce monde ce n'était pas aussi facile que dans l'ancien d'en trouver. Mais sans que j'ai le temps de faire quoi que ce soit, la voilà maintenant à s'occuper de moi, au point même de me coller. Bordel je n'aime pas qu'on s'inquiète pour moi, encore moins qu'on ai pitié. Mais il semblait que je n'avais pas mon mot à dire. La situation était même devenue gênante. Elle venait de soulever mon t-shirt taché de sang, bien que ce soit elle, j'avais horreur qu'on me touche, je faisais une exception vu qu'il ne s'agissait pas du dos, mais la tête que je tirais était tout sauf joyeuse. Je voyais la blessure, elle était petite mais large, d'ou le sang abondant qui coulait. La peau avait clairement mal cicatrisée et les blessures s'étaient donc rouvertes, j'aurais du faire gaffe, crétin que je suis. Fouillant mes poches à la recherche d'un tissus, je ne trouvais pas grand chose, ça aurait pu faire l'affaire le temps d’arrêter le sang. Mais les bandages étaient un luxe par ici.
"- Si t'as un bout de tissus ça suffira largement, ou alors un truc brûlant pour cautériser, t'occuper pas du reste, j'ai pas de fièvre, c'est la fatigue, le stresse, la peur et toutes les émotions rien d'autre."
J’essayais de garder mon calme, de calmer la situation, et surtout de ne pas l'inquiéter, c'était mon rôle envers elle, pas le sien envers moi. Je me débrouille toujours moi, et pour une fois que je fais passer une personne avant moi. Heureusement que l'endroit était désert, ce territoire était déjà assez dangereux pour moi de base, avec quelques avides en plus, je doute fort qu'ils se comportent comme Sara. Et profiteraient surement de cette occasion pour m'achever, ou me faire souffrir. Les options de fuite étaient clairement inexistantes ici, il faudrait se cacher et encore... Je regardais ses gestes, voir si elle pouvait faire quelque chose, sans y opposer de résistance, après tout, si elle ne m'aide pas, personne ne le fera jamais, bien que je ne demande jamais vraiment de l'aide.
"- Désolé de t'inquiéter..."
Les remords étaient quelque chose d'assez emmerdant, surtout vis à vis de la personne à laquelle on tient le plus. Je ne voulais pas l’inquiéter, et j'aurais tout donné au monde pour éviter cette situation devant elle, j'aurais préféré qu'on continue à discuter tranquillement, j'aurais aimé la tenir serrée contre moi, ressentir sa chaleur qui me faisais plus de bien que n'importe quoi. Et surtout, continuer à ressentir pour elle, ce que je n'ai jamais ressentis pour personne. Cette simple rencontre avec elle me redonne espoir en tout, l'envie de me battre plus pour elle que pour moi, de retrouver cette époque ou nous étions ensemble. Mon rythme cardiaque s’accélérait suite à cette pensée, la douleur finissait même par disparaître, hormis quelques pics mais rien de bien méchant.
Sujet: Re: Le spectre de la séparation. | Terminé. | Mar 4 Oct - 23:20
F E A T SVENSSON Erwin
La tête baissée, ses doigts palpaient très délicatement la plaie béante de son ventre. Comment était-ce arrivé ? Un coup d'oeil à sa mine renfrognée lui suffit pour se dire qu'elle n'avait certainement pas intérêt à le questionner sur les origines de cette vilaine coupure. Les bords étaient cependant assez lisse pour qu'elle comprenne qu'il s'agissait d'un objet non-contondant. C'était le fruit d'une lame, et bien aiguisée apparemment. Elle se renfrogna un peu, elle ne s'était jamais imaginée qu'elle se retrouverait un jour à le dénudé. Elle qui avait détester ça, s'il y avait bien une personne à qui elle ne souhaitait pas touché, c'était lui. Elle se voyait l'espace d'un instant à la place des garçons de sa classe. Mais il fallait qu'elle chasse cette idée de sa tête, pour le moment, elle devait l'aider sinon, peu importe le plan qu'ils mettraient en place, il finirait par se vider de son sang ici et elle n'aurait plus vraiment d'autres occasions de le voir. Elle n'avait bien sûr rien sur elle qui permettait de le soigner. Elle n'avait prévu de s'aérer la tête que quelques heures avant de rentrer au manoir.
Tout ce qu'elle avait, c'était son petit gilet sans manche qu'elle s'empressa d'enlever. Vu son gabarit, il y avait peu de chance d'en faire un bandage correct. Elle le froissa avant de le tenir contre sa blessure. Elle ne savait pas si c'était vraiment utile, elle avait vu ça dans des films, bien avant d'arriver ici, ce serait pourtant un bon moyen de retarder tout son sang de couler pendant qu'elle irait chercher de quoi cautériser ou recoudre la plaie. Elle se doutait que pousser lui ferait mal, mais elle n'avait pas le choix, elle leva donc son visage face au sien. Même dans cet état, elle se doutait qu'il essayait d'être avenant, pourtant, elle ne pouvait pas faire autrement que de s'inquiéter pour lui. Elle avait des scrupules mais si elle voulait qu'il s'en sorte plutôt bien, elle n'avait pas vraiment d'autre choix. Elle soupira avant de prendre un air autoritaire qu'il ne lui avait certainement jamais vu.
“ - Tu as de la fièvre, n'essaye pas de minimiser les choses je te prie. Tu n'as plus besoin de me préserver maintenant. dit-elle calmement en plongeant son regard dans ses yeux marrons. “ - Je ne mériterais même pas que tu me prennes dans tes bras si je ne m'inquiétais pas pour toi, même si tu n'étais pas dans cet état. Je ne veux pas qu'il t'arrive quoique ce soit alors ... Tu vas serrer mon gilet sur ta blessure et je vais aller chercher de quoi te soigner.
Elle secoua la tête quand il prit la peine de s'excuser, il n'avait bien entendu pas à le faire, ce n'était tout de même pas lui qui s'était ouvert le bide, enfin, en tout cas, elle l'espérait. Et si c'était le cas, elle oserait très certainement se mettre pour la première fois, réellement en colère contre lui. Chose qu'elle n'avait pour ainsi dire, jamais fait, envers personne. Elle s'apprêtait à se relever, attendant qu'il prenne la relève pour stopper sa propre hémorragie. Elle craignait de perdre plus de temps. S'il venait à perdre connaissance, il serait alors incapable d'appuyer correctement. Plongée dans son inquiétude, elle ne s'était même pas rendue compte qu'elle tremblait. Le sang qu'elle avait sur les mains n'avaient rien à voir avec celui des autres. Celui là, elle voulait à tout prix l'empêcher de couler.
Son visage toujours proche du sien, elle se demandait combien de temps cela lui prendrait de faire l'aller-retour. Elle gagnerait du temps en utilisant les ombres et pourraient couper à travers champ par les jardins du manoir. En revanche, cela la viderait de toute son énergie probablement avant même qu'elle n'arrive à revenir. Elle était en pleine réflexion, pourtant, chaque minute était importante, elle lui fit un sourire qui se voulait rassurant. Le laisser seul était la seule option, le ramener était exclu mais elle s'inquiétait car elle ne serait pas là en cas d'ennui ... Mais elle lui devait au moins d'essayer, pour tout ce qu'il avait fait pour elle. “ - Je ne serai pas longue.
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Sujet: Re: Le spectre de la séparation. | Terminé. | Mar 4 Oct - 23:45
Le spectre de la séparation
Pour la première fois de ma vie je me suis retrouvé impuissant, surtout face à elle. Je ne pouvais clairement rien dire, elle prenait les devants et semblait gérer la situation mieux que moi. Auparavant elle m’impressionnait déjà énormément, mais la c'était différent, je ne peux dire qu'elle à changée. Mais elle à évoluée, elle est devenue une autre femme, semblant toujours garder les mêmes qualités qu'avant, tout en prenant plus de responsabilités, me donnant même des ordres autoritaires. Je ne devais donc rien faire hormis garder son vêtement qu'elle m'avait donné pour ralentir le sang. Et voilà qu'elle disparut en un instant. Était-ce ma dernière heure ? Ce serait stupide tout de même. J'espère en tout cas que non, je me rendais compte à quel point je voulais vivre maintenant, à quel point tout avait de l’intérêt, tout devenait intéressant, pas crever comme un idiot. Elle veille sur moi, elle serait peut-être même triste si je venais à disparaître, je me devais de me relever et de la protéger à mon tour. Je m’énervais de me voir dans un état si pitoyable, attendre qu'elle revienne, bordel j'aurais du me soigner lorsque j'en avais l’occasion.
Un certain temps passa, je gardais l'esprit toujours clair malgré la douleur, le sang s'était arrêté, ou du moins il coulait bien plus lentement. Mes milliers de questions me traversaient l'esprit, ma vie d'avant défilait, toutes les conneries que j'ai endurer, et toutes les saloperies que j'ai fais vivre aux gens qui ne le méritaient surement pas. Quelque part je m'en voulais, j'étais faible, faible de ne pas avoir résisté à la tentation du mal, au lieu de garder la tête haute, j'ai écrasé tout ce qui était sur mon chemin, tout en prenant du plaisir. Peut-être qu'il valait mieux que je reste ici, après tout, je ne manquerai à personne dans notre monde d'origine, je devrais me contenter de ma punition et vivre comme je peux. Et encore, pouvait t-on véritablement parler de punition ? C'est vrai qu'ici le monde était dangereux, on ne vivait pas, on survivait, mais malgré tout j'ai pu faire la meilleure rencontre de ma vie. Moi qui ne le méritais clairement pas, j'ai pu rencontrer la meilleure chose qui me soit arrivé au cours de mon existence. Tout semblait pourtant nous opposer, mais on se ressemblait beaucoup. Je commençais clairement à me dire que je l'enviais, j'avoir voulu choisir le même côté qu'elle, avoir la force de rester ici, et d'oublier notre monde. Inutile de se voiler la face, elle représentait un idéal, peut-être que cette rencontre aujourd'hui était tout sauf le fruit du hasard. Les êtres chers ne finissent jamais par s'oublier, et tôt ou tard leurs chemins respectifs les réunissent. Si l'on veut retrouver quelqu'un de cher alors tôt ou tard ça se produit. Et elle, elle m'était vraiment très cher.
"- Pfff."
Je soufflais, esseyant tant bien que mal de garder l'esprit clair, attendant son retour, je pouvais lui faire confiance, je savais qu'elle reviendrait, et qu'elle m'aiderait. Je me rendais seulement compte maintenant à quel point j'étais un abruti de pas l'avoir fait plus tôt, et de ne pas lui avoir dit ce que j'avais sur le cœur avant...
Sujet: Re: Le spectre de la séparation. | Terminé. | Mer 5 Oct - 1:29
F E A T SVENSSON Erwin
Elle marcha à reculons pour être sûr que tout irait bien pour lui et touchant le mur derrière elle, senit sa main s'y enfoncer, avant de disparaitre dans l'ombre, elle lui sourit. Se déplacer dans l'ombre était nettement plus simple. Il n'y avait aucun obstacle, c'était littérallement comme glisser sur des pistes enneigées. Mais sans le vent, ou le froid. Mais outre que cela puisait dans son énergie au point de la faire disparaitre, cela la fatiguait énormément lorsqu'elle restait dedans longtemps. Arpentant les ruines du derniers champ de bataille, il lui fallaut tout de même près de dix minutes pour atteindre les jardins du manoir. Par chance, elle était arrivée par le sud-ouest ce qui la rapprochait un peu plus encore du manoir. En effet, les jardins autours étaient légèrement asymétrique. Celui au nord s'étendait donc bien plus loin. Elle n'y avait d'ailleurs, avant ce jour, jamais accordé la moindre importance.
Elle sortit de l'ombre, déjà essoufflée, elle reprit une marche rapide vers le manoir. Courir attirerait trop l'attention et on viendrait vers, l'empêchant de partir à nouveau. Peut-être qu'elle aurait du faire l'inverse. Courir dans les ruines et utiliser l'ombre dans le manoir. Elle préférait ne pas penser au pire, mais la paranoïa dans ce monde était quelque chose de vraiment dur à combattre. Plus le temps passait, plus elle avait peur de retrouver Erwin. Elle ne s'en remettrait pas si elle arrivait trop tard. Ou pire, et si il n'était plus là, si quelqu'un d'autre l'avait retrouvé ? Non ! Il ne fallait pas penser à ça. Machinalement, elle avait pris la direction de la chambre où elle passait ses nuits, mais, elle n'avait rien de pertinent là dedans ! Elle revint sur ses pas en réfléchissant où elle pourrait trouver ce dont elle avait besoin. Le deuxième étage. Des tas de rumeurs circulaient sur cet étage hostile. Mais elle n'y prêtait jusque là qu'une oreille distraite.
Gravissant les marches quatre à quatre, elle sentait les muscles de ses jambes en feu, elle ne les avait plus fait travailler depuis au moins des semaines. Mais cela en valait clairement la peine. Une fois sur le palier, elle se dirigeait vers la salle de bain, persuadée qu'elle y trouverait une pharmacie. Combien de temps tourna-t-elle en rond ? Aucune idée, en tout cas, ce n'est pas dans une salle de bain qu'elle tomba mais justement dans une sorte d'infirmerie. Elle ne se posa pas plus de question, fouillant les placards, elle mit tout ce qu'il lui semblait utile dans un sac avant de repartir d'où elle venait.
Un long moment plus tard, elle revint vers les ruines. Cette fois, elle s'était glissée dans l'ombre avant même la sortie du manoir. Quand elle ressortir donc du mur, sa peau était presque transparente, sa respiration était plus haletante que jamais. Elle tomba à genoux, le sac en bandoulière près d'elle, elle se redressa pour se traîner jusqu'à Erwin. Il n'avait pas perdu connaissance et son gilet, maintenant poisseux de sang était toujours fermement en place. Elle lui sourit en reprenant son souffle peu à peu. Elle était si soulagée qu'il soit encore là !
“ - J'ai .. Tout .. Ce qu'il faut ! Dit-elle d'une voix haletante mais triomphante.
La tête lui tournait. Mais peu lui importait. Elle se mit à déballer ce qu'elle avait mis dans le sac. Des bandages, des tonnes, surement même trop. A vrai dire, elle avait de quoi le momifier. Et surtout, de quoi cautériser et recoudre son ventre.
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Sujet: Re: Le spectre de la séparation. | Terminé. | Mer 5 Oct - 2:08
Le spectre de la séparation
Combien de temps était passé depuis qu'elle était partie ? Je ne sais plus, je ne comptais pas les minutes, et la douleur m'en empêchait de toute façon. Regardant de temps à autre la blessure, celle-ci continuait à saigner, salissant malheureusement son vêtement en plus triste état que moi. Merde, tant pis, mon t-shirt était à peine mieux. Mais mes pensées furent vite coupés, la voilà qui revenait, utilisant une nouvelle fois cet étrange pouvoir, je ne sais pas si j'hallucinais ou non mais l'espace d'un instant je la voyais transparente, immatérielle même je dirais, cette vision semblait irréelle, mais quelque chose se tramait. Elle semblait épuisée, sans réfléchir, en serrant les dents je me suis immédiatement jeté pour m'assurer si elle allait bien ou non, bordel elle devait pas crever, et son pouvoir semble avoir un effet néfaste sur elle. Elle finit finalement par arriver à moi, d'un ton essoufflée elle sortit tout ce qu'elle pouvait du sac, des bandages, des aiguilles et même de quoi désinfecter, mais avant de faire quoi que ce soit je m'assurais qu'elle aille bien. Bordel, elle n'avait pas à se mettre autant en danger pou moi, ça me foutais presque en rogne. Mais les reproches ce sera pour une prochaine fois, je devrais pouvoir m'en tirer avec tout ce qu'elle avait ramenée.
Serrant les dents autant que possible, je trouvais un étrange produit qui devait servir de désinfectant basique de ce monde, avant de l'appliquer directement sur la plaie. Ma douleur fut d'une rare intensité, mais pas le temps de pleurer, ce sera également pour une prochaine fois. Petit à petit le sang se calmait sous l'effet du produit, et je pouvais passer directement l'aiguille sur la blessure. Une sensation assez étrange lorsque vous vous enfoncez une aiguille dans une blessure, mais je n'avais clairement aucun autre choix. Diverses grimaces traversaient mon visage, mais en peu de temps je réussis à recoudre la plaie et à minimiser l'hémorragie. Les bandages par dessus, et cela en plusieurs couches afin de stopper net le sang. Et le tour était joué ! J'étais presque en forme, si on oublie la fatigue et quelques vertiges, mais rien de grave, le plus gros soucis étant réglé je pouvais maintenant me concentrer entièrement sur elle. Je la forçais presque à s'asseoir afin qu'elle récupère un peu d’énergie, je m'installais à côté d'elle.
"- Merci Sara.. Vraiment !"
Repesant tout de même à cette image que j'avais eu d'elle, j'en étais vraiment inquiet. Pourquoi poussait t-elle autant son pouvoir si elle s'expose au danger. J'en revenais pas, ça me gênait, tout particulièrement même. Ma main s'approchait de la sienne, je la touchais, mais la douceur de sa peau me balaya vite les mauvaises images de l'esprit. Ma main parcourait le long de son bras, je m'assurais qu'elle était bien matérielle. Mais tout était là. prenant une grande respiration, face à elle, je trouvais le courage de lui parler une nouvelle fois.
"- Je sais que tu puisse t’inquiéter pour moi, mais si tu pense que je suis aveugle tu te trompe. J'ai bien vu ce qui s'était passé lorsque tu es revenus. Tu t'es mise en danger pour moi, mais bordel pourquoi ? Tu sais bien que je m'en sors toujours !"
Le ton montait, elle m'avait quelque peu énervée, elle comprenait pas, on a beau tenir à une personne, faire des sacrifices, il ne faut pas pour autant se mettre en danger. J'avais beau l'adorer, mais elle m'avait plus fait peur qu'autre chose. Et j'osais clairement le dire. Mon regard ne quitta pas le sien pendant un long moment. Et une expression plutôt triste s'afficha sur mon visage. Collant mon front cette fois-ci sur le sien, je m'en voulais d'avoir eu ce problème devant elle, d'autant plus qu'elle s'est sacrifiée pour moi. Et d'une voix plus douce et plus calme je reprenais la parole.
"- Qu'importe la situation, je t'en prie, on vient à peine de se retrouver, ne me fait plus de frayeurs, je t'en prie. Tu sais très bien que je te fais toujours passer avant moi, alors fais pas de conneries, je tiens vraiment beaucoup à toi."
Un moment passa, je ne savais plus quoi dire, je voulais juste qu'elle me dise qu'elle aille mieux. Et puis un déclic se produisit.
"- Oh et puis merde !"
A peine cette phrase venait t-elle de se terminer, que je collais d'un coup rapide mais doux, mes lèvres contre les siennes. Un geste vaut parfois des milliers de mots, et pour qu'elle arrête de se mettre en danger j'étais prêt à tout. M'enlevant, gêné, je ne savais vraiment quoi dire hormis m'éloigner autant que possible.
"- Maintenant au moins tu sais ce que tu représente pour moi..."
Sujet: Re: Le spectre de la séparation. | Terminé. | Mer 5 Oct - 3:32
F E A T SVENSSON Erwin
Elle avait réussit à revenir, mais tout son corps avait subit une sorte de choc. Bien que toujours pleinement matérielle, l'utilisation de son pouvoir l'effaçait petit à petit de cette réalité, ce qui lui donnait cette apparence translucide qu'il avait malheureusement aperçu. Cela mettrait quelques heures mais elle reprendrait consistance si elle ne l'utilisait plus. Elle avait envie de lui crier dessus, quelle idée de se jeté comme ça vers elle. Ce n'était que de l'épuisement de son côté. Mais elle ne pouvait pas lui en vouloir. Elle trouvait encore qu'elle avait pris trop de temps. Le teint d'Erwin était livide, preuve qu'il avait perdu bien trop de sang pendant le temps où elle s'était absenté. A bout de force, elle s'était effondrée à quelques pas. Elle aurait voulu le soigner elle même, mais elle ne pouvait pas. Et elle s'étonnait de le voir si habile ... Il avait dûr avoir d'autres blessures du style pour garder autan la maîtrise de soi. Ou bien c'était simplement parce qu'il était lui et qu'il ne voulait pas qu'elle pense qu'elle avait servi à rien. Une fois les bandages fixé autour de sa plaie, il revint près d'elle et entreprit de la redresser. Elle s'assit docilement à ses côtés. Son souffle était revenu, mais ses couleurs. Elle lui sourit quand il la remercia, avant de laisser tomber sa tête contre son épaule.
Pendant quelques minutes, elle profita de son contact. S'il faisait bien attention à changé ses bandages, il devrait être tiré d'affaire. Elle en profita pour fermer les yeux, laissant son rythme cardiaque propre revenr à la normale. Ses muscle la tiraillaient mais qu'importe au final puisqu'elle avait réussi ? Elle entendit ses remerciements et rouvrit les yeux en levant la tête, assise près de lui, elle reprit une distance plus raisonnable. Elle s'apprêtait à répondre lorsqu'elle sentit ses mains se poser contre la sienne et remonter le long de son bras, comme elle l'avait fait quelques heures plus tôt pour vérifier si elle n'était pas en train de rêver. Elle savait qu'elle s'effaçait à l'utilisation de son pouvoir, elle ne lui en avait pas encore parlé. Tout simplement, elle n'y avait pas pensé puisque cela faisait maintenant partie de son existence. Elle posa l'une de ses mains sur la sienne à présent posé sur son épaule. Il semblait plus inquiet que furieux, elle devinait alors largement ce qu'il pouvait ressentir. Il avait peur qu'elle ne disparaisse en s'évaporant. Qu'elle s'inquiète pourquoi pas mais qu'elle se mette en danger c'était une autre histoire apparemment. Elle sourit alors que des larmes s'échappèrent de ses yeux sans qu'elle ne puisse cette fois les réprimer.
“ - Il le fallait, c'était la seule solution pour revenir sans que tu te vide de ton sang. Gémit-elle. “ - Tu es le seul auprès de qui je me sens vivante, je pouvais pas .. je ne pouvais pas rester sans rien faire ! Je le referais sans hésiter des dizaines de fois si ça peut permettre ne serait-ce que tu te sentes mieux ! Continua-t-elle la voix parfois agitée de sanglot. “ - Tu es la première personne dont je me sens si proche ... S'il t'arrivait quelque chose, je .. Je ...
Elle ne réussissait pas à finir sa phrase. Elle pouvait pas se faire à l'idée qu'il lui arrive du mal. Être ici avec lui lui avait fait comprendre qu'elle ne pouvait pas perdre cette personne. Cet homme qui la poussait à se dépasser malgré tout les obstacles. Qui la faisait se sentir moins monstrueuse et surtout, si vivante. Son corps agité de tremblement, elle lâcha sa main pour s'essuyer les yeux et se calmer, elle aurait souhaité à cet instant pouvoir être aussi calme que lui. Frottant ses larmes d'un revers de main, ses yeux rencontrèrent les siens et elle remarqua qu'il l'observait. Transformant ses paroles en un moment très gênant. Mais, il n'était tout de même pas sans savoir qu'il était la première personne avec qui elle avait réussi à tisser un quelconque lien. Elle lui avait déjà tout raconté de toute façon. Elle prit elle aussi une grand inspiration en se calmant. Quel état lamentable elle devait affiché à ses yeux. Son regard devint donc fuyant, incapable de soutenir ses iris marrons si pénétrant. elle lui jetait néanmoins quelque regard, remarquant qu'il affichait un visage si triste qu'elle ne l'avait jamais vu.
A cet instant, l'instant où elle croisait son regard, il approcha son front du sien. Elle ne pouvait plus quitter le piège de ses yeux qui en disait tellement long ! Si elle avait pu à cet instant, il aurait vu son visage devenir écarlate. Lorsqu'il reprit la parole, ce fut sur un ton bien plus calme. C'est vrai qu'ils venaient seulement de se retrouver et c'était bien pour ça que justement, elle ne pouvait pas agir autrement. Sinon, à quoi cela aurait-il servi de le voir mourir sous ses yeux ? Elle ne releva cependant pas, elle savait qu'elle avait fait ce qu'elle devait. Il avait raison, elle savait qu'il se mettait toujours en retrait face à elle, et c'était bien pour ça qu'elle était allé à la limite de ses forces, il le méritait. Quoiqu'il en dise, il devrait se rendre compte qu'elle ressentait la même chose. Elle restait cependant silencieuse en observant les détails de son visage. Elle se sentait fatiguée et luttait pour rester attentive.
“ - Erwin, je .. “ - Oh et puis merde !
Ses yeux s'écarquillèrent quand ses lèvres rencontrèrent les siennes. Ce geste la surprenait venant de sa part, malgré la rapidité avec laquelle il l'avait embrassée, son baiser restait agréablement doux. Elle comprenait brutalement toute la nature de ses sentiments et son attachement profond envers elle. Elle n'était cependant pas prête, elle était à des lieux de penser qu'il puisse ressentir les choses de cette façon à son égard. Lorsqu'il s'éloigna d'elle, elle avait toujours les yeux écarquillés devant son geste. Les tas de pensées qui parcouraient son esprit embrumé avaient maintenant disparut. La laissant quelques secondes comme une coquille vide jusqu'à ce qu'il prit la parole. Aussitôt, elle reprit un peu contenance et se ressaisit. Il ne lui avait jamais parlé de... En fait si, le jour même d'ailleurs mais elle n'y avait prêté qu'une oreille attentive ! Comme elle se sentait idiote, et comme il avait du en souffrir ...
“ - Je suis désolée ... Pour tout ce que tu as traversé à cause de moi. Je n'avais pas compris. S'excusa-t-elle doucement.
Hésitante, elle passa ses bras autour de son cou, faisant attention à ne faire aucun geste brusque. Ce serait con de faire sauter ses points de suture à peine sorti d'affaire. Elle n'arrivait pas à prononcer autre chose pour l'instant. C'était son premier baiser, elle ne savait pas du tout comment gérer cette nouvelle mais elle ne voulait pas qu'il s'éloigne. Elle le retint donc en posant une main sur sa joue et son front contre le sien, elle avait toujours les yeux humides mais un nouveau sourire illuminait son visage..
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Sujet: Re: Le spectre de la séparation. | Terminé. | Mer 5 Oct - 23:49
Le spectre de la séparation
Après ce que je venais de faire, j'avais presque peur de sa réaction, mais c'était plus fort que moi. Il s'agissait d'un geste sincère qui m'obsédait. Je voulais à tout prix lui montrer ce que je ressentais vraiment pour elle, et ce baiser était partis. Mais contre toute attente s réaction était plus douce que tout ce que j'aurais pu espérer. Sentant ses bras autour de mon cou, puis sa main contre ma joue, et enfin son front contre le miens. Mon regard plongé profondément dans le sien me fit connaitre des émotions dont j'ignorais presque tout. Son sourire était un véritable signe encourageant, je ne l'avais jamais vu ainsi auparavant. D'un geste lent, mes bras passaient par ses hanches avant de se renfermer sur son dos. Nous étions vraiment proche, je ne me maîtrisais presque pas. Entre sa douceur, son sourire, et mon rythme cardiaque je restais sans mots. Je souriais bêtement à mon tour, mais je ne pouvais faire autre chose. J’essayais d'aligner une phrase, des mots que je devais lui dire, mais tout était brouillé dans ma tête. J'étais paniqué, et jamais de ma vie je ne me suis sentis aussi impuissant face à une personne. Mais bon sang je devais me reprendre, ici il ne s'agissait pas d'une personne, il s'agissait de Sara. Allez mon vieux reprend toi, elle t'offrait une chance inespérée, c'était le moment ou jamais. Reprenant mon souffle, je parlais maintenant tout doucement, en chuchotant presque.
"- Je ne tiens pas seulement à toi, je.. je suis profondément attaché à toi Sara, et jamais je n'ai ressentis une chose pareille envers qui que ce soit."
N'ayant pas le courage, ni les mots appropriés pour réellement exprimé ce que j'avais sur le cœur, je rapprochais mon visage une nouvelle fois près du sien. Mes mains se détachaient de son dos et prenaient les siennes pour les serrer. Quant à moi, je l'embrassais, cette fois-ci plus longuement, avec vigueur, mais tout en essayent de garder la douceur d'auparavant. Par ce baiser je tentais de lui transmettre ce que je ne pouvais faire autrement. Notre passé commun à servis d'une prise de conscience, et cette retrouvaille, un moment privilégié et sans doute le dernier durant lequel je pouvais lui révéler vraiment ce que je ne pouvais faire auparavant. Ce moment dura, je ne saurais dire combien de secondes ou de minutes, c'était particulièrement agréable de pouvoir l'embrasser, de pouvoir partager ça avec elle. Et puis j’arrêtais enfin, me retirant tout doucement, et la regardant. C'était sans doute moi, mais à ce moment elle était à mes yeux plus belle que jamais. Plus rien n'était pareil. Elle restait elle-même, mais je l'appréciais encore plus, beaucoup plus... Posant à nouveaux mes mains dans son dos, je la tenais comme si elle m'appartenais, et je n'étais vraiment pas prêt à la lâcher, entre sourire bête, et le visage qui avait sans doute lui aussi changé de couleur, je ne savais plus vraiment ou me mettre, mais une chose était sure, c'est que je ne voulais clairement pas être séparé d'elle.
"- Tu n'as pas à être désolée de quoi que ce soit. Tant que tu es en vie, et que tu vas bien, plus rien n'a d'importance."
Mes mains remontaient sur son dos, en la caressant, je voulais la câliner, la serrer, tout faire, mais ne pas la lâcher. Ne plus être séparé d'elle.
Sujet: Re: Le spectre de la séparation. | Terminé. | Jeu 6 Oct - 2:18
F E A T SVENSSON Erwin
Elle connaissait ses sourires, elle les avait vus des centaines de fois. Pourtant, celui-ci n'avait absolument rien de semblable. C'était, comme de le voir libérez d'un poids énorme qui pesait depuis longtemps sur sa conscience. Observant toujours ses yeux scintillants d'une nouvelle lueur, elle sentit les mains de son compagnon passer délicatement ses hanches pour la retenir près de lui par le dos. Habituellement elle détestait, elle aussi, tout contact. Mais sous la caresse de ses doigts, elle ne tiquait qu'un bref instant. Ses instants complices étaient si rare qu'elle ne se lassait pas de rester ainsi. Le temps était comme suspendu, elle aurait pu l'observer pendant des heures qu'elle avait à peine l'impression d'avoir posé ses yeux sur lui. Il finit alors par reprendre la parole en chuchotant. Elle l'écoutait attentivement, elle ne s'était avant cet instant, jamais posé de question sur la nature de leur relation. Elle le plaçait en si haute estime qu'elle n'aurait même osé rêver passer un instant comme celui là avec lui.
Les couleurs lui revenaient, ses joues prenant une teinte plus rose entre ses bras. Elle sentait toute la sincérité dans ses paroles. Elle ne put s'empêcher de penser qu'elle avait de la chance. Énormément de chance, même, de l'avoir rencontré dans ce monde. Dans le monde réel, elle était persuadée qu'il ne l'aurait jamais remarquée. Tout chez elle était si banal, et encore une fois, ça soulignait son alignement, comment quitter le monde où elle l'avait rencontré ? Elle n'osait penser à ce qu'il se passerait s'ils retournaient dans l'autre monde. En fait, elle souhaitait simplement rester là, comme ça et pour longtemps. Elle voulait simplement profiter de sa présence.
“ - Je n'ai jamais osé imaginer que tu pourrais me voir comme ça ...
Elle murmurait à son tour quelques mots, à la fois ravie et gênée. Ses mains se resserrèrent un peu sur les siennes, elle sentait son souffle sur sa peau, se rapprocher cette fois encore, à la différence toutefois qu'elle ne se sentirait pas surprise. Une nouvelle fois, elle sentit ses lèvres contre les siennes, lui offrant cette fois une réponse tendre et maladroite à ce baiser. Elle eut peur un instant qu'il se moque d'elle mais se rassura vite en se rappelant que c'était lui. Elle n'aurait pas pu échanger avec une meilleure personne. Les yeux à présent clos, elle savourait cet instant en répondant à son baiser avec toute la tendresse qu'elle éprouvait à son égard. Il avait beau se mettre en colère, il pourrait peut-être comprendre, lui aussi, à quel point elle avait besoin de lui. A quel point il comptait à ses yeux.
Elle profitait réellement de chaque seconde. Tout semblait pareil et pourtant maintenant, tout serait différent. Serait-elle capable de passer des mois sans le voir comme elle s'en était convaincu la première fois ? Elle n'en ressentait même plus l'envie tant l'idée de s'en séparer l'horrifiait. Elle avait besoin de lui, d'être à ses côtés. Ses lèvres ne quittèrent les siennes qu'après un long moment, elle mit quelques secondes encore avant de rouvrir les yeux. Son visage était maintenant à une certaine distance du sien. Déjà, le contact lui manquait. Pourtant, elle sentait son étreinte se resserrer parallèlement à la fin de ce fougueux baiser. Elle lui sourit timidement quand il reprit la parole, elle allait même mieux que bien, tout ceci la confortait dans l'idée qu'elle avait fait le bon choix pour le sauver. Elle espérait que ce n'était pas sa fièvre qui le faisait délirer. Mais si c'était le cas, elle se sentirait coupable d'abuser de sa faiblesse. Elle frissonna sus la caresse de ses doigts remontant son dos, elle vint délicatement poser sa tête dans le creux de son cou.
“ - Je pense la même chose. Tu dis que cela n'a pas d'importance, que je ne dois pas m'inquiéter, mais comment ? Laisse moi prendre soin de toi en retour ...
Elle murmurait ses paroles avec douceur, ses doigts venant se glisser entre les siens pour les serrer machinalement entre ses doigts. Même si elle ne le voyait pas, le temps passait et rester là ne serait pas la plus judicieuse des idées. Surtout qu'ils n'avaient toujours de solution pour se voir en toute impunité. Prendre soin de lui semblait tout à coup plus facile à dire qu'à faire.
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Sujet: Re: Le spectre de la séparation. | Terminé. | Jeu 6 Oct - 17:05
Le spectre de la séparation
Les gestes qu'elle me rendait me plaisait vraiment. Elle était encore plus tendre que ce que je pouvais l'être envers elle. Je ne m'imaginais pas qu'elle me rende tout ça, surtout après tout ce temps passés en étant séparés l'un de l'autre. Mais parfois il fallait oser des choses, des gestes, c'était mon cas, et j'en fus agréablement récompensé. Mais ce moment privilégié touchait à sa fin. L'heure passait et malheureusement nous allions devoir encore nous séparer pour le moment, étant chacun dans un camp différent il fallait bien rentrer tôt ou tard, et n'ayant pas d'autres solutions nous devions nous contenter de ce qu'on avait dans l'immédiat. Tentant tant bien que mal de réfléchir à une solution rapide, mais rien ne semblait envisageable...
"- Va falloir qu'on rentre chacun dans notre camp pour le moment Sara..."
Ces mots me faisaient mal, étrangement bien plus que les autres blessures, se séparer d'un être cher faisait donc cet effet. Mais il fallait se rendre à l’évidence, retarder le moment n'apporterait rien de bon, de plus elle avait déjà prit beaucoup trop de risques en allant chercher de quoi me soigner, rajoutons à cela la fatigue, elle ferait mieux de se reposer sans plus attirer l'attention pour aujourd'hui. Si une personne apprenait qu'elle m'avait aidée, on aurait tout deux de sacrés ennuis, qui pourraient même être fatals. La serrant une dernière fois, je ne pensais qu'à une seule chose, c'était notre prochaine rencontre, ou, quand, comment? Peu importe le temps qu'il faudra attendre, je serais toujours présent pour elle.
"- Merci encore pour tout, rentre bien et ne t'attire pas d'ennuis, et dis toi qu'une certaine personne tient à toi donc te mets pas en danger."
La relâchant, tenant maintenant simplement sa main, je contenais ma tristesse autant que je le pouvais, mes expressions faciales me trahissaient, mais je prenais sur moi. J'étais au moins content d'avoir pu lui révéler ce que je ressens pour elle, qu'elle fasse dorénavant attention à elle, et que malgré tout je serais toujours la pour elle, et cela même si un jour nos clans nous opposent. Je repensais d'ailleurs à un détail.
"- Au faite, désolé pour ton vêtement."
Avec tout le sang, il était vraiment en piteux état, à l’occasion je lui en trouverai un autre pour me faire pardonner.
Sujet: Re: Le spectre de la séparation. | Terminé. | Jeu 6 Oct - 22:46
F E A T SVENSSON Erwin
Elle aurait pourtant souhaiter rester plus encore entre ses bras. Pendant l'espace d'un instant, elle avait presque oublier la situation délicate dans laquelle is étaient tout les deux. Les choix qu'ils avaient fait jusqu'ici était un obstacle qu'ils s'étaient eux-même créer à force de séparation. Mais quand il lui rappela qu'elle devait rentrer de son côté, ses paroles eurent l'effet d'une petite douche froide. Elle savait toutefois que ce n'était que momentané, elle ne savait pourtant pas quand elle aurait l'occasion de le revoir, ni en quelles circonstances. Elle connaissait le territoire Belliqueux mais l'évitait le plus possible. Elle ne s'y sentait jamais en sécurité.
Elle le laissa reculer en baissant les yeux. Elle ne pouvait pas le retenir. Dans l'immédiat, qu'il rentre et se fasse soigner était clairement le meilleur choix. Surtout en sachant que l'hôpital était de son côté. Mieux valait accepter la situation pour être sûr de le revoir vraiment soigner. Ils n'avaient pas encore de solution alors, il faudrait profiter de moments volés à la dérobé autant que possible. Elle lui rendait alors son étreinte avec douceur, souhaitant lui faire parvenir toute la tendresse qu'elle éprouvait à son égard.
“ - Je ferai attention ... Mais en échange, ne te met plus en danger inutilement. Et fais soigner tes plaies !
Leurs corps s'écartèrent et elle tendit légèrement son bras pour ne pas lâcher sa main tout de suite. Avant, elle avait l'impression qu'il était toujours si peu démonstratif, à présent elle voyait sur son visage toute l'étendue de son attachement et la tristesse de cette séparation. Elle avait jusqu'ici combattu avec des idéaux qui viendrait certainement à être remis en question tôt ou tard. Elle soupira en finissant par lâcher sa main, elle savait qu'il prendrait la route opposée à la sienne et se séparer cette fois semblait bien plus douloureux que toutes les fois précédentes.
Elle sourit quand il mentionna son gilet. Même en le lavant et en le relavant, elle doutait de pouvoir le récupérer. Elle haussa donc les épaules et afficha un sourire tendre qu'elle n'offrait qu'à lui. Elle reprit ensuite la parole pour la dernière fois avant leur séparation imminente.
“ - J'en ai autre, ça ne fait rien. Ce qui compte, c'est que tu fasses attention et que tu restes en vie jusqu'à notre prochaine rencontre.
Elle le laissait partir sur ces derniers mots, elle l'observa pendant quelques instants avant elle aussi de rebrousser chemin pour retourner d'où elle venait.
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