caractèreDon : Peter possède la faculté de se faire oublier. Sa présence toute entière n'est plus perçue par les gens. Non, il ne disparaît pas. C'est de l'esprit des gens qu'il s’évanouit. On le voit plus, ni ne le l'entend ou ne le sens. Absent. Le cerveau ne traite plus les informations qu'il perçoit, et Peter n'est plus là. On n'oublie pas son existence, il faut faire la nuance. Mais si son don est plutôt développé puisqu'il a la capacité de l'activer assez longtemps et sur jusqu'à trois personnes à la fois, le contrecoup est violent. Plus il se fait oublier, plus il oublie son passé. Son passé de sa vie avant la Partie. Sa mémoire s'embrume, ses souvenirs s'effacent. Et bientôt sûrement il ne saura plus rien de sa vie d'avant.
Qualités : Espiègle – Mature – Curieux – Passionné – Discret – Enthousiaste – Enjôleur – Galant – Perfectionniste – Minutieux – Dévoué – Observateur.
Défauts : Moqueur – Impudique – Cynique – Désabusé – Intéressé – Hypocrite – Corrompu – Comédien – Lâche – Mélancolique – Addict.
Préférences : Ce qui est trouble, caché, enfoui. Les secrets un peu trop importants et les gens qui les cachent, qui s'y attachent. Il aime ce qui est trop sombre pour être assumé, pour être exposé. Il se délecte des gens brisés, cachés derrière leurs beaux masques. Il adore voir les fêlures derrières leurs prunelles trop sures. Pas forcement pour se jouer d'eux, simplement par besoin de les rendre plus humains. Il aime les doubles-jeux et ne pas savoir tout de suite, aime ces moments de séduction où on ne sait pas encore sur quel pied danser avant de gratter sous le papier. Ces instants de doute, où tout est permis. Il apprécie aussi mettre les deux pieds dans le plat, foutre un coup dans la fourmilière pour voir les réactions. Laisser les gens se démerder avec les conneries qu'il peut parfois balancer. Quand ce ne sont pas de trop grandes vérités. Aime séduire, tromper. Aime fuir et créer. Aime le chaos, mais pas la guerre.
Antipathies : La naïveté et l’honnêté. Les gens qui sont trop grands, trop beaux, trop propres. Ce qui n'ont rien à cacher parce que trop parfaits. Il hait la violence et ne supporte pas les gens qui prennent plaisir à voir la douleur d'autrui. Préfère fuir toutes formes de conflits trop physiques pour lui. A peur de la douleur, de sa souffrance. Ne supporte pas l'ordre ni les grands utopistes.
physique▬ ft. Sackcloth and Ashes de Demian
Carnation : Peau très claire, parfois violacée. A toujours les cernes ancrés et sa peau marque facilement.
Taille : 1m81
Corpulence : Svelte et élancé, presque trop mince, voir maigre au muscles noueux et os parfois saillants.
Cheveux : Blonds platines. Ses mèches trop longues lui retombent devant les yeux et il est rare de le voir bien coiffé.
Yeux : Clairs, bleus translucide voir délavés.
Signe(s) distinctif(s) : Physique un peu androgyne, n'a aucun problème à se grimer et se maquiller si la situation l’exige ou pour s'amuser.
histoire
Peur de perdre la tête dans sa mémoire toute cabossée. Les images ne sont plus claires et ses souvenirs chavirent. Il ne sait même pas si cela lui fait peur, si perdre son passé est vraiment un grand mal. Dans le doute, il met à l'écrit tout ce qui lui passe par la tête. Des morceaux de sa vie d'avant. Au cas où un jour, il se réveille inconnu à lui même. Au cas où un jour, il veut se rappeler. Ou du moins tenter.
Il est né à Boston. Mère américaine et père écossais qui passait part là. C'était un peu ça au fond. Passé et vite reparti, la jeune femme est laissée avec un môme sur les bras à une époque où cela n'est pas bien vu. Elle n'a jamais été des plus intelligentes, pas d'accès à l'éducation et un emploi plutôt sale pour la pègre du quartier. Elle fait ce qu'elle peut avec ce qu'elle a. Et garde son gosse avec elle envers et contre tout. Si elle n'est pas brillante, on ne pourra jamais lui reprocher de ne pas avoir aimé son gamin. Ni de lui avoir offert tout ce qui lui était possible. Au point de demander à un de ses supérieurs de le prendre sous son aile en échange d'elle-même. Sacrifice d'une mère qui n'était de toute manière pas très bien lotie. Et puis si elle peut gagner un peu en sécurité, elle ne dit pas non. Surtout qu'elle est encore jeune et fraîche, malgré la misère de sa vie. Pas brillante peut-être, mais futée. Et en échange de ses services, de son réseau, de son corps et de son allégeance, elle voit son gamin se faire éduquer et être protégé. Dans ces quartiers un peu mal-famés, c'est un grand luxe. Accès à un minimum de culture, de connaissances. Elle le récupère chaque jour avec toujours son amour. Et lui grandit entre elle et cette autre vie. Étrange enfance.
Tout gamin déjà il se balade dans un univers bien trop adulte, où paris et alcool se mêlent aux corps et aux morts. Il ne voit pas tout ça, trop jeune et aveugle pour comprendre l'ensemble. Reste plutôt derrière, dans l'ombre des grands. Là où il peut jouer dans un coin, apprendre à lire et à écrire. Surtout compter. Parce que c'est important de compter dans le milieu. Tout en revient aux chiffres. Argent, gains, prix. Il faut savoir compter. Alors il compte, lit, écrit, et apprend à jouer aussi. Aux jeux des affaires. Là où il faut enfiler des masques, bluffer, intimider. Trouver la brèche et s'infiltrer. Il trouve ça génial. Et amusant. Alors il suit l'exemple, de loin pour le moment parce qu'il est trop jeune pour fréquenter le haut de panier. Puis son 'père' adoptif est bien trop bas dans l'échelle pour pouvoir lui donner accès à tout ça. Sa mère lui enseigne aussi ce qu'elle sait. L'instinct de survie, l'intelligence des gens, les codes et les corps. Avec son visage angélique, il comprend qu'il peut gagner beaucoup. S'il reste prudent. Alors il commence à mettre en application ce qu'on lui offre. Et glane des informations, lui à qui on donnerait le bon Dieu sans confession.
Puis lorsqu’il devient assez grand, Peter à la possibilité d'avoir quelques responsabilités. Pour la pègre du quartier. Pas grand chose, mais il prend plaisir. Est fier de sa place. Et espère arriver plus haut. Ça aurait pu se faire, petit à petit, il aurait pu gagner la partie. Si le con qui gérait ce coin de Boston n'avait pas vu trop grand. On ne joue pas avec ceux qui frappent plus fort. Le type s'était fait butter. Le quartier était tombé. Entre de nouvelles mains, tout est à recommencer. Et surtout, il lui faut entrer dans ce nouveau cercle. Sa mère est retombée bien bas maintenant qu'ils n'ont plus de protection. Et le jeu n'est plus aussi amusant qu'avant. Il la voit rentrer chaque matin un peu plus épuisée, un peu plus sale. Parfois même avec quelques coups qui lui marquent la peau. Il n'a pas beaucoup de solutions. Les bas-quartiers n'offrent jamais de solutions aux plus miséreux. Il faut s'en sortir par ses propres moyens, mais à quel prix. Les contes de fées n'existent pas. Il l'a déjà bien appris.
Sa mère tombe malade. Au point de garder le lit. Il est trop grand maintenant pour se voiler la face. Il va devoir se salir les mains. Au moins. Au final, réintégrer le cercle se fait facilement. Il lui faut jouer un nouveau jeu. Faire croire en son pouvoir et en l'argent qu'il n'a pas. Il séduit aussi les gens un peu plus riches que lui. Palier par palier. La femme d'un petit politicien, la fille du directeur du journal du coin. Quelques cadeaux pour lui, parfois de l'argent pour disparaître de leur vie. Pas grand chose au début, juste ce qu'il faut pour trouver un endroit où sa mère pourra se loger et se reposer. Un tout p'tit appartement, mais sain. Et plus Peter joue à être un autre, plus cela lui est facile. Il devient gourmand, tente d'aller voir plus haut. Ses nuits deviennent étourdissantes, enivrantes. Il accompagne de belles dames, joue avec des types pourris. Il flatte, bluffe, rit et surprend. Se fait petit et hypocrite quand il le faut, ne gagne jamais trop. Les bars clandestins fleurissent de partout, l'alcool coulent presque plus à flots qu'avant. Il rencontre certains visages, une fois ou plus. Puis garde contacte avec des gens. Ceux qui s’intéressent à son cas. Il s'est déjà fait démasquer plusieurs fois, on le connaît et le reconnaît parfois. Alors dans ces lieux où il ne faut pas avoir trop de pouvoir sans être à la solde de quelqu’un, il accepte la proposition d'un type. D'un chef de la pègre. Et le jeu reprend, cette fois pour le compte d'un grand. On s'en fout de la manière dont il récupère les infos demandées, de la manière dont il accomplit ses missions. Faire éclater une histoire de tromperie d'un mec plutôt bien lotie, faire chanter la femme d'un autre parti. Qu'importe. Au fond, ce n'est pas bien différent de ce qu'il faisait avant. Juste des enjeux un peu plus importants.
Mais tout est trop facile. Il lui faut se casser la gueule. Et violemment de préférence. Parce qu'à trop briller, on en oublie d'où on est sorti. Et la vie jamais ne donne sans prendre. Alors tout s’enchaîne. Bien trop vite pour qu'il réussisse à se ressaisir, à s'accrocher quelque part. Tout lui échappe, il n'a pas le temps de comprendre, d'essayer de s'en sortir.
A trop jouer, il en arrive à un point où tout lui explose à la figure. La police est à ses trousses, et s'il avait pu l'éviter sans trop de questions grâce à la protection de son patron, ce n'est plus le cas. En même temps, il n'aurait sûrement pas dû baiser le fils de celui-ci, et ce dans tous les sens du terme. Il l'avait eu dans son lit et l'avait plumé dans une partie. Il ne savait pas son identité. S'il l'avait connue, il l'aurait laissé gagner aux cartes. Et ne serait sûrement pas parti le lendemain avec tous ses gains en plus ceux de son amant. Avec la police et la pègre au cul maintenant. Et sa mère avait disparu depuis. Partie. Il était incapable de la retrouver, de savoir si elle s'était juste faite expulser ou si c'était lié à la mafia. Il était juste paumé, acculé dans un coin avec la peur bleue de bouger. Avec une lettre mainte et mainte fois lue ces dernières semaines. Une des filles qu'il avait séduite, Maria, lui avait écrit. Un torchon d'injures. Et entre les lignes il avait compris qu'elle était enceinte de lui. Qu'il pouvait aller se faire foutre avec ses conneries, qu'elle ne voulait plus jamais le revoir de sa vie. Et que si elle avait eu le besoin de le prévenir, ce n’était en rien une invitation à remplir son rôle. Merci bien, mais il pouvait aller crever en enfers. Elle n'en avait rien à faire.
C'est dans ces moments où on doit ressentir le besoin de faire un point sur sa vie. Sûrement. Il n'en savait rien. La seule envie qui lui tordait les entrailles était celle de disparaître. Qu'on l'oublie. Il avait bien aimé ces dernières années, sorte de fête perpétuelle où toutes les nuits deviennent un nouveau moyen de changer d'air, de s'inventer un rôle. Il avait aimé jouer, gagner, tricher, mentir. Mais tout ceci n'était au final que des conneries. Il n'avait rien construit, n'avait pas trouvé à quoi s'accrocher. En quoi il pouvait croire. En s'imaginant devenir père, il se dit qu'il avait peut-être loupé un virage important quelque part. Et qu'en loupant le tournant, il était tombé bien bas. Dans ses doigts toujours cette lettre. Mais une autre s'y échappe. Un instant il est surpris. Ne comprend pas d'où elle peut venir. Mais la fine écriture l'interpelle, ce ne pourra pas être pire. Une pièce lui tombe dans la main. Petit pion d'un bois trop noir. Il joue avec, l'oublie entre ses doigts. Ses pensées repartent vers ses soucis. Il s'en détache, trop blasé maintenant. Et s'en vraiment s'en apercevoir, il perd ses esprits. Et tombe plus bas encore.
Réveil difficile. Mais pas douloureux. Le genre de réveil où tu crois toujours être dans ton rêve. Qu'il faut se réveiller une seconde fois. Sauf que cette fois n'arrive pas. Alors il reste un peu perdu, incapable de comprendre quelque chose à ce qui s'étend sous ses yeux. Nouveau monde à perte de vue. Et nouvelle partie. Étrange comme au final, les règles restent les mêmes. Presque. A peu de chose, rien ne change vraiment. Il ne sait s'il préfère cette vie là à l'ancienne, dans un sens, sûrement. Mais au fond il s'en fout, n'en à rien à faire. Comme toujours, il préfère faire ses petites affaires. Là encore, c'est toujours une histoire de clans. Et de qui domine le territoire. Rien de nouveau sous le soleil, il connaît ces lois. Et s'y soumet volontiers, ça a toujours été comme ça pour lui. Il participe au système, s'en amuse. Est incapable de se révolter contre l'ordre établis, cherche juste à vivre sa vie. Sans trop se mêler du danger. La proposition des Fourbes est celle qui lui convient le mieux. Il s'y retrouve que trop dans leur idéaux. Et compte bien user de toutes les cartes qu'on lui a données avant pour rester dans la partie le plus longtemps possible. Ce n'est qu'après coup qu'il percute de son don. Et de ce putain de contre-coup. Certains de ses souvenirs deviennent flous. Il est presque certain d'avoir déjà oublié des choses. Et dans un sens, il se dit que cela ne lui servira sûrement à rien de s'en sortir si c'est pour retrouver sa vie sans ses esprits. Si c'est pour sortir en ayant tout oublié. Alors il reste et joue. On lui apporte jeu, protection et amusement, ce n'est pas lui qui dira non et qui trahira son Clan.
Les grandes personnes sont décidément tout à fait extraordinaires.
autresPseudonyme : Oz.
Âge : 22 ans
Informations diverses : J'aime beaucoup le principe de votre fow et son graphisme aussi. Je vous souhaite plein de bonheur et tout !
Nb: Rendons à César ce qui appartient à César : citations du Petit Prince et idée de Don qu'une amie a développé pour un de ses persos et à qui j'ai demandé l'autorisation pour la réutiliser à ma manière, merci Las'.
Parrain/marraine ? : //